LesvĂ©hicules hypersoniques ne sont pas encore pour tout de suite, mais cette technologie avance en tout cas Ă  grands pas. L’entreprise amĂ©ricaine Stratolaunch a rĂ©cemment annoncĂ© qu’elle avait complĂ©tĂ© la construction du premier prototype de son Talon-A, un impressionnant engin hypersonique. La particularitĂ© du prototype en question, baptisĂ© TA-0,

La conquĂȘte, un terme inadmissible Las Casas 1474-1566, prĂȘtre, puis moine dominicain, a participĂ© Ă  la conquĂȘte du Mexique et du Guatemala. Il a pris la dĂ©fense des Indiens, dont certains avaient Ă©tĂ© rĂ©duits en esclavage et beaucoup d’autres confiĂ©s Ă  des Espagnols selon un systĂšme, l’encomienda, qui a souvent entraĂźnĂ© le travail forcĂ©. À partir de 1550, revenu en Espagne, Las Casas rĂ©dige, pour dĂ©fendre son point de vue, une histoire des Indes oĂč il reprend des textes qu’il a Ă©crits prĂ©cĂ©demment, des textes d’historiens contemporains ou de penseurs de l’antiquitĂ© et des faits qu’il a lui-mĂȘme observĂ©s. DĂšs 1552 est diffusĂ© Ă  SĂ©ville un rĂ©sumĂ© de cette oeuvre La BrĂšve Relation de la destruction des Indes. Ce terme ou vocable de conquĂȘte, en ce qui concerne les Indes dĂ©couvertes ou Ă  dĂ©couvrir, est tyrannique, mahomĂ©tique, abusif et infernal. Car il ne saurait y avoir, nulle part aux Indes, de guerres contre les Maures comme en Afrique, ni contre les Turcs et hĂ©rĂ©tiques qui possĂšdent nos terres, persĂ©cutent les chrĂ©tiens et s’efforcent de dĂ©truire notre sainte foi il ne s’agit que d’y prĂȘcher l’Évangile du Christ, d’y propager la religion chrĂ©tienne et d’y convertir les Ăąmes. Ce qui requiert, non la conquĂȘte armĂ©e mais la persuasion de douces et divines paroles, et les oeuvres exemplaires d’une sainte vie. » BartolomĂ© de Las Casas, La BrĂšve Relation de la destruction des Indes. —- Protestation de Las Casas 1542 On dĂ©couvrit les Indes en 1492 on commença en 1493 Ă  y envoyer des chrĂ©tiens espagnols, de telle sorte qu’il y a quarante-neuf ans que des Espagnols y viennent en quantitĂ©. La premiĂšre terre oĂč ils vinrent pour habiter fut la grande et trĂšs florissante Ăźle Española [= Saint-Domingue], qui a 600 lieues de tour. Mais il y a d’autres Ăźles, trĂšs grandes aux environs, et toutes ces Ăźles Ă©taient toutes comme Española, et nous l’avons vu nous-mĂȘmes, les plus peuplĂ©es des pays qu’on peut voir sur la terre. La terre ferme [= le continent amĂ©ricain], qui est Ă©loignĂ©e d’Española d’environ 250 lieues au minimum, peut-ĂȘtre un peu plus, a une cĂŽte Ă©tendue, plus de 10’000 lieues; chaque jour on en dĂ©couvre encore. Toutes ces terres Ă©taient remplies de gens, on aurait dit que Dieu avait mis dans ces pays la majeure partie du lignage humain. Tous ces peuples infinis, Dieu les avaient créés les plus simples, sans mĂ©chancetĂ© ni hypocrisie, les plus obĂ©issants, fidĂšles Ă  leurs chefs naturels, comme aux chrĂ©tiens qu’ils durent servir les plus humbles, les plus patients, les plus pacifiques, dĂ©pourvus de rancune, d’esprit querelleur, de bĂ©vues et de vengeances. Ce sont donc par lĂ  mĂȘme les races les plus dĂ©licates, fragiles et tendres et qui peuvent le moins souffrir les gros travaux, et qui meurent le plus facilement de quelque maladie. Il n’y a pas chez nous de fils de princes et de seigneurs, Ă©levĂ©s dans le luxe et gĂątĂ©s, qui soient plus dĂ©licats que ces Indiens, bien que ces peuples soient pauvres, et qu’ils ne possĂšdent et ne veulent possĂ©der de biens temporels, ce qui leur Ă©vite la superbe, l’ambition, la jalousie. Leur nourriture est telle, que celle des Saints PĂšres [= premiers ermites chrĂ©tiens] dans le dĂ©sert ne me paraĂźt pas avoir Ă©tĂ© plus frugale. Leurs vĂȘtements communs sont en cuir, quelques-uns ont des manteaux de coton. Beaucoup dorment dans la nature dans des filets suspendus, que dans la langue de l’üle d’Española on appelle hamacs. Les Indiens ont une intelligence neuve, mais vive, ils sont trĂšs capables et dociles Ă  toute bonne doctrine, tout Ă  fait aptes Ă  recevoir notre sainte foi catholique et Ă  pratiquer les vertus chrĂ©tiennes 
 C’est parmi ces douces brebis, ainsi dotĂ©es par le CrĂ©ateur des qualitĂ©s que j’ai dites, que s’installĂšrent les Espagnols. DĂšs qu’ils les connurent, ceux-ci se comportĂšrent comme des loups, et des tigres et des lions, qu’on aurait dit affamĂ©s depuis des jours. Et ils n’ont rien fait depuis quarante ans et plus qu’ils sont lĂ , sinon les tuer, les faire souffrir, les affliger, les tourmenter par des mĂ©thodes cruelles extraordinaires, nouvelles et variĂ©es, qu’on n’avait jamais vues ni entendu parler. Si bien que de 300’000 qu’ils Ă©taient Ă  Española, les naturels ne sont plus aujourd’hui que 200 ! L’üle de Cuba est peut-ĂȘtre plus longue que la distance de Valladolid [= ville du nord de l’Espagne] Ă  Rome elle est aujourd’hui Ă  peu prĂšs dĂ©peuplĂ©e. L’üle de San Juan et celle de la JamaĂŻque, Ăźles qui furent prospĂšres et heureuses, sont aujourd’hui vides toutes deux. Dans les Lucayes, qui Ă©taient voisines de Cuba et d’Española par le Nord, et qui sont plus de 60 et dont la pire Ă©tait plus fertile que la huerta [= terrain riche et bien irriguĂ©] de SĂ©ville, et la plus saine terre du monde, il ne reste plus aujourd’hui une seule crĂ©ature. Les Espagnols ont tuĂ© les indigĂšnes ou les ont enlevĂ©s pour l’üle d’Española, oĂč ils voyaient que les habitants disparaissaient
 Quant Ă  la grande Terre Ferme, nous sommes certains que nos Espagnols, Ă  cause de leur cruautĂ© et de leurs Ɠuvres criminelles, l’ont aussi dĂ©peuplĂ©e et dĂ©solĂ©e, alors qu’on y trouvait quantitĂ© de monde dans dix royaumes plus grands que l’Espagne. Nous tiendrons pour vrai et assurĂ©, qu’en quarante ans, dans lesdites terres, sont morts Ă  cause de cette tyrannie plus de 12 millions d’ĂȘtres vivants, hommes, femmes, enfants 
 Il y a eu deux façons principales pour ces gens qu’on appelle chrĂ©tiens, d’extirper et rayer ainsi de la terre ces malheureuses nations la premiĂšre ce furent les guerres cruelles, sanglantes, tyranniques; la seconde fut, aprĂšs la mort de tous ceux qui pouvaient aspirer Ă  la libertĂ© et combattre pour elle – car tous les chefs et les hommes Indiens sont courageux – une oppression, une servitude si dure, si horrible que jamais des bĂȘtes n’y ont Ă©tĂ© soumises. La raison pour laquelle les chrĂ©tiens ont dĂ©truit une si grande quantitĂ© d’ĂȘtres humains, a Ă©tĂ© seulement le dĂ©sir insatiable de l’or, l’envie de s’emplir de richesses dans le dĂ©lai le plus rapide possible, afin de s’élever Ă  des niveaux sociaux qui n’étaient pas dignes de leur personne. » Extrait tirĂ© de BartolomĂ© De Las Casas 1542, Brevisima Relacion de la destruccion de las Indias = TrĂšs brĂšve relation de la destruction des Indes. —- L’encomienda et le sort des Indiens selon Las Casas On donna ainsi des Indiens Ă  chaque chrĂ©tien sous prĂ©texte qu’il les instruirait dans les choses de la foi catholique 
. Le soin qu’ils prirent des Indiens fut d’envoyer les hommes dans les mines pour en tirer de l’or, ce qui sont un travail intolĂ©rable ; quand aux femmes, ils les plaçaient aux champs, dans les fermes, pour qu’elles labourent et cultivent la terre, ce qui est un travail d’hommes trĂšs solides et trĂšs rudes. Ils ne donnaient Ă  manger aux uns et aux autres que des herbes et des aliments sans consistance ; le lait sĂ©chait dans les seins des femmes accouchĂ©es et tous les bĂ©bĂ©s moururent donc trĂšs vite 
.Les hommes moururent dans les mines d’épuisement et de faim, et les femmes dans les fermes pour les mĂȘmes raisons. » B. de Las Casas, Relation de la destruction des Indes XVIe s., MaspĂ©ro, 1979. In Histoire gĂ©ographie, initiation Ă©conomique 5e, s. d. Jeannine GUIGUE, Paris, Bordas, 1990. —- UNE CONCESSION D’ENCOMIENDA, 1544 Don Francisco de Montejo, adelantado et governador et capitan-general pour Sa MajestĂ© dans la juridiction de Yucatan et Cozumel et Higueras et Honduras, et de ses terres et provinces, par ces prĂ©sentes, en son nom royal. Je donne en encomienda et repartimiento Ă  vous Antonio de Vergara, citoyen de la ville de Santa-Maria de la vallĂ©e de Cormayagua, le pueblo de Taxica, qui s’étend entre les frontiĂšres de ladite ville, avec tous les señoritas et caciques et principales et toutes les divisions et villages sujets dudit pueblo, de telle sorte que vous pouvez en faire usage et profiter de ceux-ci dans vos Ă©tats et commerce, stipulant que vous les endoctriniez et leur enseignez les principes de notre Sainte Foi Catholique et que vous les traitiez selon les Ordonnances Royales qui ont Ă©tĂ© et qui peuvent ĂȘtre conclues pour le bien et accroissement desdits Indiens ; et en cela je charge votre conscience et dĂ©charge celle de Sa MajestĂ© et la mienne ; et j’ordonne Ă  chacun et tous magistrats de vous mettre en possession desdits Indiens et de vous protĂ©ger en elle ; et si quelqu’un fait le contraire, je le condamne Ă  payer cinquante pesos de bon or pour le TrĂ©sor du Roi et le trĂ©sor public ; et en son Royal Nom je vous le donne en rĂ©munĂ©ration pour vos services, difficultĂ©s et dĂ©penses, et pour les services que vous avez rendus Ă  Sa MajestĂ© dans la conquĂȘte et pacification de la juridiction d’Higueras et Honduras. Fait dans cette ville de Gracias a Dios, le septiĂšme jour de mai 1544 
. » Archives coloniales, Guatemala. —- Las Casas dĂ©fend les Indiens Las Casas rĂ©dige un texte contre les excĂšs des conquistadores. Vous ĂȘtes en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel. De quel droit avez-vous engagĂ© une guerre atroce contre des gens qui vivaient pacifiquement dans leur pays? Pourquoi les laissez-vous dans un tel Ă©tat d’épuisement sans les nourrir suffisamment ? Car le travail excessif que vous exigez d’eux les accable et les tue. Ne sont-ils pas des hommes? N’ont-ils pas une raison, une Ăąme ? 
 Toutes les nations du monde sont composĂ©es d’hommes tous ont leur intellect, leur volontĂ© et leur libre arbitre, puisqu’ils sont faits Ă  l’image de Dieu. » BartolomĂ© de Las Casas, La Destruction des Indes, 1552. À ceux qui prĂ©tendent que les Indiens sont des barbares, nous rĂ©pondons que ces gens ont des villages, des citĂ©s, des rois, des seigneurs et leur organisation politique est parfois meilleure que la nĂŽtre. Si l’on n’a pas longuement enseignĂ© la doctrine chrĂ©tienne aux Indiens, c’est une grande absurditĂ© que de prĂ©tendre leur faire abandonner leurs idoles. Car personne n’abandonne de bon coeur les croyances de ses ancĂȘtres. Que l’on sache que ces Indiens sont des hommes et qu’ils doivent ĂȘtre traitĂ©s comme des hommes libres. » Extrait de Histoire GĂ©ographie, initiation Ă©conomique 5e, Paris, Hachette, 1995. La dĂ©fense des Indiens toujours Las Casas Alors que les Indiens Ă©taient si bien disposĂ©s Ă  leur Ă©gard, les chrĂ©tiens ont envahi ces pays tels des loups enragĂ©s qui se jettent sur de doux et paisibles agneaux. Et comme tous ces hommes qui vinrent de Castille Ă©taient gens insoucieux de leur Ăąme, assoiffĂ©s de richesses et possĂ©dĂ©s des plus viles passions, ils mirent tant de diligence Ă  dĂ©truire ces pays qu’aucune plume, certes, ni mĂȘme aucune langue ne suffirait Ă  en faire relation. Tant et si bien que la population, estimĂ©e au dĂ©but Ă  onze cent mille Ăąmes, est entiĂšrement dissipĂ©e et dĂ©truite, s’il est vrai qu’il n’en reste pas aujourd’hui douze mille entre petits et grands, jeunes et vieux, malades et valides 
. Voici les causes pour lesquelles, dĂšs le commencement, furent tuĂ©es tant et tant de personnes en premier lieu, tous ceux qui sont venus ont cru que, s’agissant de peuples infidĂšles, il leur Ă©tait loisible de les tuer ou de les capturer, de leur prendre leurs terres, leurs biens et leurs domaines, sans se faire aucune conscience de ces choses ; en second lieu, ces mĂȘmes infidĂšles Ă©taient les ĂȘtres les plus doux et les plus pacifiques du monde, totalement dĂ©pourvus d’armes ; Ă  quoi s’est ajoutĂ© que ceux qui sont venus, ou la plupart d’entre eux, Ă©taient le rebut de l’Espagne, un ramassis de gens convoiteux et pillards 
. Des chrĂ©tiens rencontrĂšrent une Indienne, qui portait dans ses bras un enfant qu’elle Ă©tait en train d’allaiter ; et comme le chien qui les accompagnait avait faim, ils arrachĂšrent l’enfant des bras de la mĂšre, et tout vivant le jetĂšrent au chien, qui se mit Ă  le dĂ©pecer sous les yeux mĂȘmes de la mĂšre 
. » Extrait de Las Casas dĂ©but du XVIe siĂšcle TrĂšs bref exposĂ© de la destruction des Indiens, in COLL., Histoire-GĂ©ographie 5e, initiation Ă©conomique, Paris, Nathan, 1987. Las Casas 1474-1566, dominicain espagnol, fut Ă©vĂȘque au Mexique. —- BartolomĂ© de Las Casas dĂ©nonce le massacre des Indiens 1552 Toutes ces terres Ă©taient remplies de gens. On aurait dit que Dieu avait mis dans ces pays la majeure partie du lignage humain. Tous ces peuples infinis, Dieu les avait créés les plus simples, sans mĂ©chancetĂ©, ni hypocrisie, les plus obĂ©issants, fidĂšles Ă  leurs chefs naturels comme aux chrĂ©tiens qu’ils durent servir Ce sont donc par lĂ  mĂȘme les races les plus dĂ©licates, fragiles et tendres, et qui peuvent le moins supporter les gros travaux, et qui meurent le plus facilement de quelque maladie.
 C’est parmi ces douces brebis, ainsi dotĂ©es par le CrĂ©ateur des qualitĂ©s que j’ai dites, que s’installĂšrent les Espagnols. DĂšs qu’ils les connurent, ceux-ci se comportĂšrent comme des loups, des tigres et des lions qu’on aurait dit affamĂ©s depuis des jours. Et ils n’ont rien fait depuis quarante ans et plus qu’ils sont lĂ , sinon les tuer, les faire souffrir, les affliger, les tourmenter par des mĂ©thodes cruelles extraordinaires, nouvelles et variĂ©es. Si bien que de 300000 Ăąmes qu’ils Ă©taient Ă  Hispaniola*, les naturels ne sont plus aujourd’hui que 200 ! » * Actuellement l’üle d’HaĂŻti. BartotomĂ© de Las Casas, Brevisima relacion de la destruccion de las Indias, is43, publiĂ© par M. DevĂšze et R. Marx, Textes et documents d’Histoire moderne, SEDES. Des millions de morts Espagnol lui-mĂȘme, et Ă©vĂȘque de Chiappa Mexique, BartolomĂ© de Las Casas 1474-1566 s’insurgea, toute sa vie, contre la barbarie des colons. Tous ces peuples, innombrables, universels, divers, Dieu les a créés simples, sans malveillance ni duplicitĂ© plus humbles, plus patients, plus pacifiques que quiconque au monde, d’une santĂ© plus dĂ©licate, ni orgueilleux, ni ambitieux, ni cupides. C’est chez ces douces brebis que les Espagnols ont pĂ©nĂ©trĂ©, tels des loups, des tigres et des lions trĂšs cruels. Et, depuis quarante ans, ainsi qu’à l’heure actuelle, ils ne font que les mettre en piĂšces, les tuer, les tourmenter et les dĂ©truire par des actes de cruautĂ© Ă©trangers. Sur trois millions d’ñmes que nous avons vues dans l’üle de HaĂŻti, il n’en reste pas deux cents. L’üle de Cuba est presque entiĂšrement dĂ©peuplĂ©e. Les Ăźles Lucayes sont une soixantaine. On y trouvait plus de cinq cent mille Ăąmes aujourd’hui, il n’y a plus un seul ĂȘtre vivant. En quarante ans, par suite de la tyrannie et des actions infernales des chrĂ©tiens, douze millions d’ñmes, hommes, femmes et enfants sont morts. Pourquoi les chrĂ©tiens ont-ils tuĂ© et dĂ©truit un pareil nombre d’ñmes ? Seulement pour avoir de l’or, se gonfler de richesses en quelques jours. Jamais les habitants de toutes les Indes n’ont fait le moindre mal aux chrĂ©tiens. Bien au contraire, ils les ont considĂ©rĂ©s comme venus du Ciel. Les armes des Indiens sont plutĂŽt faibles, peu offensives, peu rĂ©sistantes. Les chrĂ©tiens, avec leurs chevaux, leurs Ă©pĂ©es et leurs lances, ont commencĂ© les tueries et les actes cruels, Ă©trangers aux Indiens. » BartolomĂ© de Las Casas, TrĂšs brĂšve relation sur la destruction des Indiens, 1552. Les causes de la dĂ©population de l’AmĂ©rique selon Las Casas Quand les guerres furent terminĂ©es et que tous les hommes y furent morts, il ne resta, comme il arrive gĂ©nĂ©ralement, que les jeunes garçons, les femmes et les fillettes. Les chrĂ©tiens se les partagĂšrent. 
 Le soin qu’ils prirent des Indiens fut d’envoyer les hommes dans les mines pour en tirer de l’or, ce qui est un travail considĂ©rable ; quant aux femmes, ils les plaçaient aux champs, dans les fermes, pour qu’elles labourent et cultivent la terre, ce qui est un travail d’hommes trĂšs solides et rudes. Ils ne donnaient Ă  manger aux unes et aux autres que des herbes et des aliments sans consistance ; le lait sĂ©chait dans les seins des femmes accouchĂ©es et tous les bĂ©bĂ©s moururent donc trĂšs vite. Comme les maris Ă©taient Ă©loignĂ©s et ne voyaient jamais leurs femmes, la procrĂ©ation cessa. Les hommes moururent dans les mines d’épuisement et de faim, et les femmes dans les fermes pour les mĂȘmes raisons. Ainsi disparurent tant et tant d’habitants des Ăźles, et ainsi auraient pu disparaĂźtre tous les habitants du monde. BartolomĂ© de Las Casas, TrĂšs brĂšve relation de la destruction des Indes, 1552. En 1543 Las Casas publia une Histoire des Indes Occidentales oĂč il s’éleva contre les mĂ©thodes et les effets de la conquĂȘte. Il aboutit Ă  la conclusion suivante Nous tiendrons pour vrai et assurĂ©, qu’en quarante ans, dans lesdits terres, sont morts Ă  cause de cette tyrannie plus de 12 millions d’ĂȘtres vivants, hommes, femmes, enfants
 Il y a eu deux façons principales pour ces gens qu’on appelle chrĂ©tiens, d’extirper et rayer ainsi de la terre ces malheureuses nations la premiĂšre ce furent les guerres cruelles, sanglantes, tyrannique ; la seconde fut, aprĂšs la mort de tous ceux qui pouvaient aspirer Ă  la libertĂ© et combattre pour elle – car tous les chefs et les hommes indiens sont courageux – une oppression, une servitude si dure, si horrible que jamais des bĂȘtes n’y ont Ă©tĂ© soumises. La raison pour laquelle les chrĂ©tiens ont dĂ©truit une si grande quantitĂ© d’ĂȘtres humains, a Ă©tĂ© seulement le dĂ©sir insatiable de l’or, l’envie de s’emplir de richesses dans le dĂ©lai le plus rapide possible, afin de s’élever Ă© des nivaux sociaux qui n’étaient pas dignes de leur personne. » In Jacques DupĂąquier & Marcel Lachiver, Nouvelle collection d’histoire Bordas 4e, Les Temps Modernes, ed. Bordas, 1970 —- Testament du dominicain BartolomĂ© de Las Casas 1564 En fĂ©vrier 1564, BartolomĂ© de Las Casas, qui rĂ©sidait au couvent des dominicains de Madrid, a rĂ©digĂ© son testament ; ce document n’a Ă©tĂ© ouvert qu’aprĂšs sa mort survenue deux ans plus tard. 
 Moi qui par la bontĂ© et la misĂ©ricorde de Dieu fus choisi, quoique indigne, pour dĂ©fendre toutes ces nations que nous appelons indiennes, propriĂ©taires de tous ces royaumes et territoires, contre les injures et vexations inouĂŻes que nous, les Espagnols, leur avons infligĂ©es au mĂ©pris de toute raison et justice ; pour les rĂ©tablir dans leur libertĂ© premiĂšre, dont elles ont Ă©tĂ© frustrĂ©es injustement ; et pour les prĂ©server de l’extermination violente dont elles sont victimes encore aujourd’hui, alors que des milliers de lieues ont Ă©tĂ© dĂ©peuplĂ©es, bien souvent en ma prĂ©sence ; moi qui me suis donnĂ© tant de mal, Ă  la cour des rois de Castille, aprĂšs avoir traversĂ© maintes fois l’ocĂ©an dans les deux sens depuis la date de 1514, c’est-Ă -dire depuis prĂšs de cinquante ans, sans autre mobile que l’amour de Dieu et la compassion que j’éprouvais Ă  voir pĂ©rir ces multitudes d’hommes douĂ©s de raison, si paisibles, si humbles, si doux et si simples, si parfaitement aptes Ă  recevoir notre sainte foi catholique et Ă  vivre selon la morale chrĂ©tienne, si bien dotĂ©s, enfin, de toutes bonnes coutumes ; j’affirme en consĂ©quence, dans la certitude oĂč je suis d’ĂȘtre d’accord avec la Sainte Église Romaine, rĂšgle et mesure de nos convictions, que tous les maux infligĂ©s par les Espagnols Ă  ces populations vols, meurtres et usurpations de terres et domaines, ainsi que des États, royaumes et autres biens de leurs rois et seigneurs naturels, et toutes les infernales cruautĂ©s qui ont Ă©tĂ© commises, en violation de la trĂšs juste et impeccable loi du Christ et de toute raison naturelle, ont souillĂ© gravement le nom de JĂ©sus-Christ et notre religion chrĂ©tienne, mis de fatals obstacles Ă  la propagation de la foi, et portĂ© d’irrĂ©parables prĂ©judices aux Ăąmes et aux corps de ces peuples innocents. Et je crois qu’en punition de ces oeuvres impies, scĂ©lĂ©rates et ignominieuses, si tyranniquement et sauvagement perpĂ©trĂ©es, Dieu foudroiera l’Espagne de sa fureur et de son ire, s’il est vrai que toute l’Espagne, peu ou prou, a pris sa part des sanglantes richesses violemment usurpĂ©es au prix de tant des ruines et d’exterminations. La rigoureuse pĂ©nitence qui pourrait la sauver, je crois fort qu’elle ne la fasse trop tard, si jamais elle la fait car l’aveuglement dont le ciel, pour nos pĂ©chĂ©s, a frappĂ© grands et petits, et principalement ceux qui se vantent ou ont la rĂ©putation d’ĂȘtre sages et avisĂ©s, et qui se croient capables de gouverner le monde, cet obscurcissement de leur raison, en chĂątiment de leurs pĂ©chĂ©s, et plus gĂ©nĂ©ralement de toutes les fautes de la nations espagnole, est encore aujourd’hui si total que depuis soixante-dix ans qu’ont commencĂ© ces vols et ces vexations, ces massacres et destructions, jamais on n’a voulu comprendre que tant de scandales et d’infamies au dĂ©triment de notre sainte foi, tant de rapines et d’injustices, de ravages et de carnages, d’asservissements et d’usurpations, et pour tout dire enfin, de si totales destructions et exterminations, Ă©taient autant d’iniquitĂ©s et de pĂ©chĂ©s mortels. L’évĂȘque [de Chiapas], Fray BartolomĂ© de las Casas. » BartolomĂ© de las Casas, Testament », Obras, t. V, Madrid, Biblioteca de Autores Españoles, 1958, t. 110, p. 539-540 traduction dans BATAILLON, Marcel, et SAINT-LU, AndrĂ©, Las Casas et la dĂ©fense des Indiens, Paris, Julliard, Archives », 1971, p. 261 – 262. Émission de dĂ©cembre 1989 sur l’oeuvre de Las Casas, avec Jacques Soustelle Vous trouverez aussi sur Clio-Texte des textes sur l’AmĂ©rique coloniale du XVIIe siĂšcle.

ilsne sont pas Ă  la seconde — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Cliquez sur un mot pour dĂ©couvrir sa dĂ©finition. D'autres dĂ©finitions intĂ©ressantes Ils sont nombreux quand ils Politique Si environ un jeune sur deux dit ne pas s'intĂ©resser Ă  la politique, selon un sondage rĂ©alisĂ© pour l'AFEV, ils expriment un grande envie de mieux la comprendre. Les jeunes sont en retrait de la politique mais cela n'est pas du dĂ©sintĂ©rĂȘt bien au contraire. Ils souhaitent plus de dĂ©mocratie et aimeraient mieux en comprendre le fonctionnement. Telles sont les conclusions du sondage sur leur perception de la vie politique française, publiĂ© le 12 fĂ©vrier et rĂ©alisĂ© pour l'Association de la fondation Ă©tudiante pour la ville, par la sociĂ©tĂ© Audirep auprĂšs de 500 jeunes ĂągĂ©s de 15 Ă  30 ans du 16 au 20 dĂ©cembre 2013 voir l'Ă©tude ici en PDF. CĂ©line Braconnier, sociologue et professeure Ă  l'universitĂ© de Cergy-Pontoise, en commente les rĂ©sultats. Comment se manifeste la dĂ©fiance des jeunes envers la politique ? CĂ©line Braconnier La politique n'est importante que pour 55 % des jeunes interrogĂ©s, loin derriĂšre la santĂ©, la famille, le travail, les loisirs, les amis, la vie sentimentale ou les Ă©tudes. Cette distance s'observe toutefois dans toutes les classes d'Ăąges elle n'est pas propre aux jeunes. Et si l'on dit souvent qu'ils sont mĂ©fiants vis-Ă -vis des grands mĂ©dias, l'enquĂȘte montre qu'ils sont tout de mĂȘme 83 % Ă  dĂ©clarer suivre rĂ©guliĂšrement l'actualitĂ© politique, et mĂȘme 88 % chez les titulaires d'un baccalaurĂ©at, le plus souvent Ă  la tĂ©lĂ©vision, qui reste Ă  ce jour, de trĂšs loin, le vecteur essentiel d'information. En matiĂšre de pratiques politiques, les jeunes restent attachĂ©s au scrutin prĂ©sidentiel, auquel ils participent massivement, comme le montrent les chiffres de participation de 2007 – plus de 80 % – et, dans une moindre mesure, de 2012. En revanche, dĂšs que l'intensitĂ© de la campagne diminue, les jeunes sont bien les premiers Ă  se dĂ©mobiliser moins d'un jeune sur deux a votĂ© aux municipales de 2008 et l'Ă©cart se creuse alors entre les diplĂŽmĂ©s du supĂ©rieur et ceux qui rencontrent des difficultĂ©s d'emploi ou d'insertion, qui s'abstiennent le plus. Quant aux autres modalitĂ©s d'expression politique, seule une minoritĂ©, le plus souvent diplĂŽmĂ©e, les adoptent. Les dĂ©clarations sur l'intĂ©rĂȘt – mitigĂ© – et sur les pratiques, qui restent rares, sont donc cohĂ©rentes. Le sondage Audirep indique que seuls 25 % des jeunes ont dĂ©jĂ  assistĂ© Ă  une rĂ©union de concertation publique, alors que 56 % dĂ©clarent avoir aidĂ© une personne ou une association 63 % chez les bacheliers et 66 % souhaitent que le service civique devienne obligatoire. L'action locale et concrĂšte semble donc les mobiliser n'est-ce pas une forme d'intĂ©rĂȘt pour la politique ? La distance que les jeunes prennent Ă  l'Ă©gard des formes traditionnelles d'expression politique ne signifie pas forcĂ©ment qu'ils se replient sur eux-mĂȘmes. Si seuls 5 % des jeunes interrogĂ©s dans le sondage dĂ©clarent ĂȘtre membre d'un syndicat et 7 % d'un parti politique, ils n'expriment pas un rejet de ces formes traditionnelles d'engagement, mais plutĂŽt leur mĂ©connaissance de ces institutions. Ainsi, une majoritĂ© dĂ©clare souhaiter en savoir plus sur ces organisations et la maniĂšre dont on les intĂšgre. QuestionnĂ©s sur ce qu'il faudrait faire pour amĂ©liorer la dĂ©mocratie, 78 % de ces jeunes souhaitent aussi que la vie politique soit abordĂ©e et expliquĂ©e Ă  l'Ă©cole. C'est un Ă©lĂ©ment trĂšs intĂ©ressant du sondage car, depuis trois dĂ©cennies, les formes d'encadrement politique des quartiers populaires, des campagnes ou des lieux du travail ouvrier, autrefois prises en charge par le monde associatif, se sont complĂštement dĂ©structurĂ©es et n'ont pas Ă©tĂ© remplacĂ©es, laissant les familles assurer seule la socialisation politique de leurs membres. Or, ce sont aussi les inĂ©galitĂ©s politiques qui se transmettent en hĂ©ritage par les familles. L'Ă©cole seule peut les compenser en fournissant des repĂšres aux enfants qui Ă©voluent dans des milieux trĂšs peu politisĂ©s. C'est ce que les jeunes interrogĂ©s semblent eux aussi penser. Enfin, l'enquĂȘte montre que les trois quarts d'entre eux voudraient que les dĂ©marches administratives pour voter soient simplifiĂ©es, ce qui Ă  premiĂšre vue peut paraĂźtre paradoxal puisqu'ils appartiennent Ă  une gĂ©nĂ©ration qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'inscription d'office sur les listes Ă©lectorales Ă  18 ans, mise en place en 1997. Le problĂšme provient du fait qu'ils ne savent pas qu'il leur faut se rĂ©inscrire quand ils partent de chez leurs parents, et aprĂšs chaque dĂ©mĂ©nagement. Cette contrainte, Ă©tant donnĂ© la forte mobilitĂ© des jeunes, alimente l'abstention. La moitiĂ© des jeunes ne souhaite pas que le droit de vote soit accordĂ© aux Ă©trangers dans les Ă©lections locales. Est-ce Ă©tonnant ? Non, la rĂ©ponse Ă  cette question est celle oĂč le clivage liĂ© au positionnement politique est le plus fort les jeunes de gauche souhaitent massivement que l'on accorde ce droit, pas les autres. Isabelle Rey-Lefebvre Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Aujourdhui, les besoinsen eau de nombreux Africains ne sont pas satisfaitsGlobalement, 350 millions d’Africains . n’avaient pas accĂšs Ă  l’eau potable et 80 % des maladies dans ces pays sont liĂ©es Ă  l’eau. Trois millions de personnes par an meurent Ă  cause d’une eau contaminĂ©e. Les villes africaines se densifient et pourtant

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

FOCUS- Dans le cadre de sa lutte contre la crise démographique qui touche la Russie depuis plusieurs décennies, Vladimir Poutine a réinstauré le titre honorifique de «mÚre
SOMMAIRE. 1 - Comment peut-il y avoir quelque chose aprĂšs la mort? Si le corps est mort, comment reste t-il quelque chose de nous? La premiĂšre question en effet est de savoir comment nous pouvons continuer une sorte de vie alors que notre corps est mort, qu'il reste lĂ  dans la terre ; et bientĂŽt mĂȘme ce corps a disparu, tous ses Ă©lĂ©ments se perdent dans la terre ou dans l'air. Plusieurs livres ont parlĂ©, ces derniĂšres annĂ©es, d'expĂ©riences de "Vie aprĂšs la mort." Des mĂ©decins amĂ©ricains ont mĂȘme publiĂ© des thĂšses sur ce sujet. D'aprĂšs les tĂ©moignages recueillis dans ces livres certaines personnes malades, souvent en phase post-opĂ©ratoire, dans un Ă©tat trĂšs critique, sont morts et on l'a constatĂ© biologiquement. Et puis aprĂšs quelque temps, on s'aperçoit qu'ils reprennent vie. Elles ont Ă©tĂ© interrogĂ©s pour savoir ce qu'ils ont Ă©prouvĂ© dans le temps oĂč ils ont paru morts. On a Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de constater une grande similitude. En gĂ©nĂ©ral ces personnes ont Ă©prouvĂ© une existence "en dehors de leur corps" qu'ils pouvaient contempler en spectateurs. Et ce que rapportent la majoritĂ© de ceux qui ont fait cette expĂ©rience, c'est qu'ils ont eu une confrontation avec un ĂȘtre lumineux et misĂ©ricordieux. L'image et l'identitĂ© de cet ĂȘtre varient, mais il est d'autant moins prĂ©cis que les personnes sont peu ou pas croyantes. Et pourtant la confrontation Ă  un jugement misĂ©ricordieux, Ă  une bontĂ©, semble la mĂȘme. Il faut reconnaĂźtre nĂ©anmoins, quel que soit l'intĂ©rĂȘt et la valeur de ces tĂ©moignages qu'ils se rapportent Ă  une expĂ©rience "aux frontiĂšres de la vie et de la mort." En effet toutes ces personnes ont recommencĂ© Ă  vivre comme nous, et c'est pour cela qu'elles peuvent nous en parler. Ainsi on peut penser que l'Être mystĂ©rieux de cette rencontre "leur a peut-ĂȘtre donnĂ© un avertissement, une interrogation, une nouvelle chance, un encouragement Ă  vivre la bontĂ© et le bien; mais il s'agit bien de la reprise, de la continuation identique de la mĂȘme vie que ces personnes avaient parmi nous auparavant." Il y a pourtant quelque chose peut-ĂȘtre Ă  accepter de ces tĂ©moignages aux limites extrĂȘmes de la vie corporelle peut se rĂ©vĂ©ler de façon plus frappante que notre corps n'est pas tout de nous, qu'une fine pointe de notre ĂȘtre est capable de s'interroger sur son corps, sur sa vie, sur son destin. Est-ce l'Ăąme ? C'est lĂ  une question essentielle. Contrairement Ă  ce que croient les matĂ©rialistes, nous verrons pour quelles raisons, dites ou non dites, il est bien certain que notre existence "matĂ©rielle biologique" ne peut pas exprimer tout de nous-mĂȘmes. Il n'est pas logique de rĂ©duire aux limites propres de la biologie notre vie dans ce qu'elle a de plus profond, nos aspirations les plus vraies, notre dĂ©sir du beau et du bon et le sens que nous avons d'une destinĂ©e ultime. Ce n'est pas si difficile Ă  comprendre. Prenons un exemple Un homme peut aimer une femme avec son corps. Mais il est faux de dire que c'est seulement avec son corps qu'il peut l'aimer. Et ceux qui limitent l'amour au corps sont mĂ©prisĂ©s. Le vĂ©ritable amour, cela va plus loin, plus profond. Et c'est plus durable. Aimer en vĂ©ritĂ©, c'est aimer non seulement de tout son corps, mais de tout son cƓur, avec toutes les puissances de l'Ăąme. C'est aimer l'autre pour l'autre. C'est vouloir son bonheur plus que tout. C'est s'oublier pour aimer, et c'est aimer pour toujours. Oui, "l'amour est plus fort que la mort" du livre "Le Cantique des Cantiques" dans la Bible et nous appelle au-delĂ . Le bonheur aussi. L'homme est fait pour le bonheur comment serions-nous malheureux si nous n'avions aucune idĂ©e, aucun dĂ©sir du bonheur? Et si nous Ă©prouvons du bonheur, que dĂ©sirons-nous? non pas simplement que continue l'occasion qui nous a procurĂ© du bonheur, mais que le fait d'ĂȘtre heureux dure toujours, quelle qu'en soit la raison. Il y a donc quelque chose en nous qui va plus loin que le corps, qui est fait pour dĂ©sirer le bonheur sans fin, c'est ce que les chrĂ©tiens - et beaucoup d'autres - appellent l'Ăąme. Et la mort est un obstacle. Nous sommes faits pour ĂȘtre heureux, nous dĂ©sirons un bonheur Ă©ternel, et non pas qui s'arrĂȘte Ă  la mort. Ce bonheur sans fin, nous le dĂ©sirons tous, pour nous-mĂȘmes, pour ceux que nous aimons, parce que nous avons une Ăąme, nous ne nous consolons pas de la mort, nous avons comme un dĂ©sir naturel, irrĂ©pressible de l'Ă©ternitĂ©, l'Ăąme n'est pas faite pour disparaĂźtre dans la terre. 2 - Les objections de ceux qui croient qu'il n'y a rien aprĂšs la mort, les "matĂ©rialistes." Ils ont des objections extĂ©rieures, et d'autres qui sont d'ordre intĂ©rieur, en eux-mĂȘmes les unes sont des raisonnements objectifs, que l'on peut discuter, les autres sont des rĂ©actions intĂ©rieures, des blessures ou des peurs internes tout Ă  fait personnelles Ă  chacun. On n'en a pas toujours conscience, mais on peut les apaiser et les guĂ©rir quand ces blessures viennent Ă  la lumiĂšre. L'objection principale des matĂ©rialistes est simple, ils dĂ©clarent qu'il n'y a rien en dehors du monde physique physico-chimique, le monde que l'on peut observer par les sens et mesurer. Et ils le croient, comme d'autres croient en Dieu, ce qui est assez Ă©tonnant. Cette objection se veut "scientifique", et elle a Ă©tĂ© effectivement l'opinion de ceux qu'on appelle les "scientistes." Ces scientistes, dans la seconde moitiĂ© du dix-neuviĂšme siĂšcle et la premiĂšre moitiĂ© du vingtiĂšme disaient ne croire qu'Ă  la science, et ils impressionnaient les gens peu instruits en se rĂ©clamant de la science. Ils Ă©taient persuadĂ©s que la mĂ©thode scientifique allait tout expliquer. Ils rejetaient comme irrationnel toute autre source de savoir, de connaissance ou de sagesse. En dehors des sciences tout le reste Ă©tait billevesĂ©es, bulles de savon. Un peu comme si un spĂ©cialiste du grec vous dĂ©clarait que tout ce qui n'est pas Ă©crit en caractĂšres grecs n'a aucune signification. L'Ăąme ne pouvant ĂȘtre mesurĂ©e ni mise en Ă©quation, ils en concluaient qu'elle n'existe pas. Ces thĂ©ories matĂ©rialistes sont dites "rĂ©ductionnistes" parce qu'elles rĂ©duisent l'homme Ă  des quantitĂ©s, des calculs, des rĂ©actions chimiques, des schĂ©mas physiologiques. La pensĂ©e, l'amour, la vie sont rĂ©duits Ă  ĂȘtre seulement la "superstructure" de rĂ©actions psysico-chimiques. Avec cela, les scientistes n'Ă©taient pas moins que les autres susceptibles de prĂ©jugĂ©s "anti scientifiques" pour sauvegarder leurs thĂ©ories. Ainsi les adversaires du grand Pasteur, le savant qui a dĂ©couvert les microbes et les vaccins, croyaient Ă  la gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e. Pourquoi ? Pas pour de vrais motifs scientifiques, mais par athĂ©isme, parce qu'ils pensaient s'il n'y a pas gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e des animaux par le milieu, oĂč on les rencontre habituellement on va ĂȘtre obligĂ© de croire Ă  la CrĂ©ation et au CrĂ©ateur. D'un autre cĂŽtĂ© le mĂȘme Pasteur, si exigeant en matiĂšre scientifique, croyait Ă  l'existence de l'Ăąme et Ă  l'Ă©ternitĂ©. Il remerciait Dieu de ses dĂ©couvertes par exemple dans son discours pour l'inauguration de l'Institut Pasteur. Et il a Ă©crit Ă  propos de la mort d'un de ses enfants la plus belle dĂ©claration d'espĂ©rance, se retrouver dans l'Ă©ternitĂ©? Car c'est bien lĂ  la question. Et elle est tout Ă  fait en dehors de la chimie, de l'astronomie ou de la physique mon enfant qui est mort, est-il mort absolument? Pour toujours? Ou bien a-t-il, ou aura-t-il part Ă  un bonheur vivant oĂč je pourrai le retrouver? Et contempler Ă  nouveau son sourire. Les promesses de Dieu sont-elles si absurdes? 3 - Au cƓur de l'homme, n'y a t-il pas une peur secrĂšte devant le mystĂšre de Dieu et de l'Ă©ternitĂ© peurs et blessures des athĂ©es? Beaucoup de nos amis athĂ©es ou des personnes qui disent qu'il n'y a rien aprĂšs la mort ont des objections d'une toute autre nature que de dire "il n'y a rien en dehors des sciences physiques." Leurs difficultĂ©s Ă  croire Ă  la vie de l'Ăąme, et Ă  l'Ă©ternitĂ© du ciel, sont d'ordre trĂšs personnel. Ce sont des questions qui touchent Ă  la libertĂ©, Ă  la morale, Ă  la justice, Ă  l'amour des autres, Ă  notre histoire personnelle. Nous allons essayer de montrer que ces questions sont de vraies questions, mais qu'elles sont posĂ©es souvent de mauvaise façon, Ă  cause de notre histoire personnelle. DĂšs lors nous ne pouvons pas avoir la bonne rĂ©ponse ; nous la rejetons par avance car nous en avons peur. Nous ne voulons pas Ă©couter, par peur d'entendre quelque chose qui nous fera du mal ; nous bouchons nos oreilles. Et pourtant, si nous Ă©coutions la vraie rĂ©ponse, quelle joie, quelle dĂ©livrance! Il y a des athĂ©es qui ne peuvent pas accepter l'idĂ©e qu'il y ait une vie Ă©ternelle, j'en ai connu trĂšs intimement, parce que leur pĂšre, leur mĂšre, leur amie, leur mari... est mort incroyant apparemment. Alors on se dit cette personne aimĂ©e, admirĂ©e, ne peut pas aller au ciel avec Dieu s'il y en a un, puisqu'elle ne croyait pas. Ou bien, cette personne a fait des choses qui ne sont pas conformes Ă  ce que j'imagine de la morale voulue par Dieu. Je prĂ©fĂšre dans tous les cas qu'il n'y ait pas de Dieu ni de vie Ă©ternelle, car ils en seraient exclus, et c'est trop triste. Mais Ă  cela l'Evangile c'est-Ă -dire la "Bonne nouvelle" de JĂ©sus-Christ rĂ©pond "Ă  l'homme c'est impossible, mais Ă  Dieu tout est possible" Evangile selon St Mathieu, "Dieu veut que tous soient sauvĂ©s" St Paul, 1Ăšre lettre Ă  TimothĂ©e, 4 "Car Dieu a tant aimĂ© le monde qu'il a donnĂ© son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie Ă©ternelle" "Car Dieu n'a pas envoyĂ© son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvĂ© par lui." Evangile selon St Jean, et 17 Nous pouvons donc croire avec assurance que Dieu est un Dieu de bontĂ©, de misĂ©ricorde. A ceux qui le mĂ©connaissent de bonne foi, il est prĂȘt Ă  ouvrir les portes du salut. Il regarde avant tout leur droiture. Il suffit que leur cƓur, le fond de leur Ăąme dise oui Ă  sa misĂ©ricorde. Ceci est manifestĂ© dans l'Evangile quand JĂ©sus meurt sur la croix, il y a Ă  cĂŽtĂ© de lui deux bandits qui sont Ă©galement crucifiĂ©s. Et l'un d'entre-eux se tourne vers JĂ©sus et a pitiĂ© de lui en disant "Pour nous c'est justice, nous payons nos actes mais lui n'a rien fait de mal." Et il disait "Souviens-toi de moi lorsque tu viendras avec ton Royaume." Et JĂ©sus lui dit "En vĂ©ritĂ© je te le dis, aujourd'hui mĂȘme tu seras avec moi dans le Paradis." VoilĂ  ce que nous pouvons demander Ă  Dieu pour telle ou telle personne aimĂ©e qui est morte sans connaĂźtre Dieu apparemment que comme le bon larron, elle soit touchĂ©e par l'innocence de Dieu au moment de le rencontrer, et qu'elle lui demande alors que JĂ©sus-Christ se souvienne d'elle dans son Royaume. Et alors Dieu Ă  qui rien n'est impossible, rendra notre ami capable d'entrer avec lui dans le Paradis. Dans le face Ă  face ultime de la personne au moment de la mort, un moment dont nous ne sommes pas tĂ©moins, Dieu qui est tout amour se rĂ©vĂšle d'une façon particuliĂšre comme l'amour, la misĂ©ricorde. Alors toutes les peurs de Dieu, les fausses images de Dieu s'Ă©vanouissent comme des nuages chassĂ©s par la tempĂȘte. L'amour, le vrai visage de Dieu dans le Christ apparaĂźt comme au bon larron. Et il suffit alors de dire oui Ă  l'Amour de Dieu, Lui, il fait le reste. Quant Ă  nous qui sommes vivants, nous avons peut-ĂȘtre peur de Dieu aujourd'hui car nous en avons justement une fausse image. Par exemple Ă  cause de la morale. Est-ce-que je dois abandonner telle chose que j'aime aujourd'hui pour un bonheur futur que je ne connais pas? Dieu veut-il m'imposer des choses austĂšres pour me montrer sa puissance? Est-il ennemi vĂ©ritablement de mon bonheur? Veut-il faire de moi un esclave? La rĂ©ponse est la mĂȘme que celle que nous avons donnĂ© ci-dessus "Si Dieu a donnĂ© son Fils pour que j'aie la vie Ă©ternelle, s'il m'aime alors mĂȘme que je ne le connais pas, que je ne l'aime pas, que je le combat peut-ĂȘtre ; s'il m'aime Ă  ce point, pourquoi aurais-je peur qu'il veuille pour moi autre chose que le bonheur?" Nous pouvons avoir des difficultĂ©s Ă  le comprendre. Pourquoi ne pas lui demander, au nom de l'amour qu'il nous dĂ©clare, d'Ă©clairer ces difficultĂ©s? Le Dieu de JĂ©sus-Christ ne m'impose pas son amour. Il est venu parmi nous comme un enfant Ă  NoĂ«l, tout faible, sans puissance. Etait-ce pour nous Ă©craser? Cet amour, il ne l'impose pas, il le propose; il le mendie. Il n'attend de moi qu'une rĂ©ponse libre, mĂȘme si je ne comprends pas tout immĂ©diatement, je peux commencer Ă  le regarder autrement. Dans mon esprit vont peu Ă  peu s'effacer les images contrefaçon? que j'avais de Dieu. Il ne veut pas empĂȘcher mon bonheur dans cette vie ci. Il va me montrer les chemins d'un bonheur qui va plus loin qui me satisfera complĂštement. Un bonheur qui correspond aux dĂ©sirs les plus profonds de mon ĂȘtre. Alors je pourrai dĂ©couvrir ce Dieu d'amour et accepter ses promesses extraordinaires. Dans la joie et la libertĂ©, guĂ©ri de mes blessures profondes, j'aurai envie de lui dire oui, je veux aimer de toute mon Ăąme. Je dĂ©poserai Ă  ses pieds tout ce qui ne va pas. Je recevrai avec joie son pardon qui me fera tout neuf. Et j'entrerai dans une espĂ©rance nouvelle, un sens de l'amour pour lequel je serai prĂȘt Ă  changer quelque chose dans ma vie. 4 - Mais la rĂ©incarnation, n'est-ce pas aussi une vie aprĂšs la mort? Est-il possible d'avoir plusieurs vies successives? De nos jours beaucoup de gens disent qu'ils croient Ă  la rĂ©incarnation. On ne sait pas trĂšs bien ce que c'est souvent, mais cela semble plus moderne. Pourquoi certains sont-ils fascinĂ©s par cette idĂ©e de la rĂ©incarnation, que vaut-elle ? Il y a deux requĂȘtes profondes dans cet attrait pour la rĂ©incarnation. 1 - Je sens bien en moi que ma vie profonde n'est pas faite pour s'arrĂȘter. Le nĂ©ant me rĂ©pugne. Il faut de quelque façon que, ma vie mon ĂȘtre, dure au-delĂ  de la mort, dans une certaine forme de vie. En fait, ce que l'on recherche d'un cĂŽtĂ© sous le mot de rĂ©incarnation, c'est l'Ă©ternitĂ©. Mais en vĂ©ritĂ© la thĂ©orie de la rĂ©incarnation est-elle la bonne rĂ©ponse, est-ce la route qui mĂšne au vĂ©ritable bonheur? 2 - Les gens sentent bien qu'ils ne peuvent pas aller au Paradis comme ça. Les uns comme les autres nous avons conscience que nous avons besoin d'ĂȘtre purifiĂ©s. N'avons nous pas Ă©tĂ© un jour un peu ou beaucoup plus complices du mal dans le monde par un mal que nous avons fait ? Les doctrines de la rĂ©incarnation suggĂšrent que de vie en vie recommencĂ©es sur la terre nous allons nous purifier et nous dĂ©barrasser du mal qui nous colle Ă  la peau. Cette idĂ©e est profonde et trĂšs respectable. Mais la solution qu'elle propose au problĂšme est-elle valable? L'idĂ©e que l'Ăąme se promĂšne de corps en corps de façon indĂ©pendante rĂ©duit le corps Ă  n'ĂȘtre qu'une prison de passage. En rĂ©alitĂ©, le corps, c'est la carte d'identitĂ© de l'Ăąme. L'Ăąme ne vient Ă  l'existence qu'avec le corps qui lui donne sa figure, et dont elle est la vie spirituelle. Nous ne sommes chacun qu'une seule personne avec une seule Ăąme, un seul corps, une seule histoire, une seule Ă©ternitĂ©. Pourtant, la rĂ©incarnation, ce n'est pas la vie Ă©ternelle. La rĂ©incarnation, quelle que soit la thĂ©orie qu'on suit il y en a de nombreuses doctrines orientales, nouvel Ăąge, bouddhisme du petit vĂ©hicule ou du grand vĂ©hicule, ce n'est pas vĂ©ritablement la vie Ă©ternelle. C'est une addition de petites vies avec toujours les limites de la vie d'ici, jusqu'Ă  ce que tout d'un coup il n'y ait plus de vie du tout, le "nirvana". Le bonheur proposĂ© au bout du chemin n'est-il pas un Ă©trange bonheur? Si l'on admet l'Ă©tymologie du mot nirvana, l'Ă©tat ultime aprĂšs les rĂ©incarnations, c'est une absence de souffle, de respiration. Cette purification par vies successives consiste Ă  se dĂ©tacher du dĂ©sir des biens matĂ©riels, du pouvoir, des affections et des relations avec les autres, de l'amitiĂ©. Et puis de tout lien avec la vie elle-mĂȘme ne plus penser, ne plus respirer. Alors on se confond enfin avec l'univers, le grand tout. On ne bouge, plus on ne pense plus, on n'aime plus. On n'a plus d'identitĂ©, plus de personnalitĂ©. Est-ce lĂ  le bonheur auquel nous aspirons pour ĂȘtre Tout, n'ĂȘtre plus nous-mĂȘmes? Au contraire, dans la RĂ©surrection, nous vivrons nous-mĂȘmes, toujours. En compagnie du Dieu Vivant et de tous ceux qui vivent avec lui dans son amour et son bonheur qu'il nous donne. Nous parlons avec lui. Nous continuons d'aimer ceux qui sont sur terre, et nous prions pour qu'ils accĂšdent au mĂȘme bonheur. Les problĂšmes de la purification par les rĂ©incarnations. L'autre aspect de la rĂ©incarnation, c'est le mode de purification qu'elle propose par des vies successives nous allons remonter ou redescendre l'Ă©chelle qui conduit du mal - la matiĂšre - du bien - le Tout immatĂ©riel et impersonnel. Ainsi la vie risque de perdre beaucoup de sa valeur propre d'un cĂŽtĂ©, on Ă©vacue les problĂšmes pour plus tard, dans une autre vie hypothĂ©tique on fera mieux. C'est irresponsable, la vie n'est pas prise au sĂ©rieux il n'est pas sĂ»r que rien se dĂ©cide maintenant, je me rattraperai dans une autre vie. Si c'Ă©tait vrai! Pourquoi ne pas chercher le bonheur de la vie pour toujours dĂšs maintenant? Quel Ă©trange ennemi de l'homme et de la grandeur de son destin lui insuffle cette anesthĂ©sie? Lui enlĂšve le sens et la valeur de sa vie? Faudra-t-il donc toujours redoubler la classe? Et puis, on mesure mal les dĂ©gĂąts que cette doctrine opĂšre parfois si dans ma vie de maintenant je porte le poids des fautes d'une vie antĂ©rieure, je paye pour une vie dont je n'ai aucun souvenir. Dans laquelle j'avais le corps d'une autre personne, ou d'un animal. Quelle culpabilitĂ© pĂšse sur moi et quels efforts Ă  faire! Je devrai entasser peut-ĂȘtre des vies et des vies pour remonter l'Ă©chelle. N'y a-t-il donc pas quelqu'un qui puisse me venir en aide? Sur quoi m'appuyer pour devenir bon et arrĂȘter cette chaĂźne fatale? Les promesses du Dieu vivant sont toutes autres. Oui, Dieu notre PĂšre nous veut bons et parfaits. Mais il sait de quoi nous sommes faits. Dieu est amour, don et pardon. Il n'exige pas des vies et des vies. Il envoie son Fils pour nous pardonner, nous purifier, nous faire accĂ©der au bien, lui la source de tout bien. Il nous donne sa propre vie et sa propre bontĂ©. Par sa misĂ©ricorde il nous arrache au mal et Ă  l'imparfait, et nous donne accĂšs Ă  la vie vĂ©ritable. Il respecte notre libertĂ© et la prend au sĂ©rieux. Il aime notre libertĂ©, il nous l'a donnĂ©e pour que nous puissions aimer. Et si librement nous disons oui Ă  sa main tendue, oui Ă  son amour, c'est pour toujours que nous entrons dans la vie. 5 - La vie Ă©ternelle, qu'est-ce que c'est? Comment vivrons nous? Quelles relations pouvons-nous avoir avec ceux qui sont au ciel? Quelles relations pouvons-nous avoir avec ceux qui sont au ciel? On imagine parfois que la vie aprĂšs la mort, c'est comme au cimetiĂšre un repos endormi long, trĂšs long et monotone. Un jour un petit garçon de cinq ans demandait "Est-ce qu'au ciel tout le monde vit dans son lit?" Il disait cela parce que il avait bien compris que la tante qu'il avait vue malade dans son lit Ă©tait maintenant au ciel. On lui a alors expliquĂ© qu'au ciel il n'y a plus ni maladie, ni mort, on est encore plus Vivant qu'avant. ThĂ©rĂšse de Lisieux disait en mourant "J'entre dans la vie". Et elle avait dĂ©clarĂ© "Je veux passer mon ciel Ă  faire du bien sur la terre." Tous ceux, innombrables, qui la prient depuis 100 ans elle est morte en 1897 peuvent tĂ©moigner que c'est bien vrai. Je voudrais dire ici un tĂ©moignage personnel. Ma femme et moi nous avons perdu un petit garçon, Dominique, Ă  l'Ăąge de six ans. Mon pĂšre, son grand-pĂšre, Ă©tait trĂšs triste. Quelques jours aprĂšs l'accident, il se rĂ©veillait la nuit de tristesse, et il pleurait. Alors, il entendit une petite voix, qui lui disait "Faut pas pleurer, bon papa." Il se rendormit, puis une seconde fois il se rĂ©veille en pleurant. MĂȘme petite voix qu'il reconnut ĂȘtre celle de Dominique. Et une troisiĂšme fois, et la voix lui dit "Pleure pas bon papa, si tu savais comme je suis heureux." Et cette fois le grand-pĂšre a vu s'Ă©vanouir toute tristesse. Il arrive aussi parfois, avec la permission de Dieu, que tel ĂȘtre cher disparu nous fasse sentir d'une certaine façon sa prĂ©sence, son intercession pour nous auprĂšs de Dieu car ceux qui sont auprĂšs de Dieu ne sont pas inactifs. Ils sont Vivants, comme Dieu est Vivant. Ils contemplent sans cesse la face de Dieu, et ils s'Ă©merveillent. Et ils intercĂšdent sans cesse pour ceux qui cheminent sur la terre. C'est comme une grande chaĂźne de solidaritĂ©. C'est parce qu'ils sont auprĂšs de Dieu, parce qu'ils ont le cƓur tournĂ© vers Dieu, qu'ils reçoivent de lui, par amour, la possibilitĂ© de prier pour nous; de demander pour nous la lumiĂšre et l'aide de Dieu; de nous faire parfois un signe par la grĂące de Dieu pour nous orienter vers le chemin de la Vie, vers JĂ©sus-Christ qui est "le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie." M ais il n'est pas question d'interroger les morts pour les utiliser en nous dĂ©tournant du ciel et de Dieu, par exemple pour exercer la divination, la prĂ©diction. Ce rapport avec les morts, considĂ©rĂ©s comme morts pour "utiliser leur esprit" est une forme de culte idolĂątrique, c'est-Ă -dire dĂ©tournĂ© du vrai Dieu. On l'appelle nĂ©cromancie, spiritisme, etc... c'est dangereux. Cela peut altĂ©rer nos facultĂ©s et nous conduire Ă  des actes regrettables, et mĂȘme trĂšs mauvais. Au contraire, pour ceux qui sont auprĂšs de Dieu, tout ce qu'il y a eu de beau, de bon dans leurs affections terrestres, la vie divine le transfigure, l'augmente. Et ce qui n'Ă©tait pas juste est purifiĂ©, ajustĂ© au bien, on aime alors d'un parfait amour tous ceux qu'on a connus. Et avec Dieu, on veut leur bonheur, on prie Dieu de leur donner le mĂȘme bonheur dans lequel on est entrĂ©. Nos corps ressusciteront. La plĂ©nitude de la vie ne touche pas seulement la vie. JĂ©sus dans l'Ă©vangile nous annonce la rĂ©surrection des corps "Je suis la RĂ©surrection, qui croit en moi, mĂȘme s'il meurt, vivra et quiconque croit en moi ne mourra jamais" Evangile selon St Jean, et 26. Le Christ est ressuscitĂ© avec son corps. Ses disciples ont vu les plaies de ses mains et de ses pieds, et de son cĂŽtĂ©. Il a mangĂ© et bu avec eux. Mais il n'a pas repris le cours de sa vie terrestre. Il est ressuscitĂ© avec un corps de gloire. Depuis 2000 ans les chrĂ©tiens en sont tous tĂ©moins. Nous aussi, Ă  la fin des temps, nous ressusciterons avec un corps transfigurĂ©, un corps de gloire. Saint Paul, dans sa premiĂšre lettre aux Corinthiens Ă  53 explique que ce sera le mĂȘme corps - la mĂȘme personne - mais comme un grain qui va pousser est bien le mĂȘme que la plante qui a poussĂ©, notre corps, rĂ©uni alors Ă  notre Ăąme, ne vivra plus de la vie de la terre, mais transfigurĂ© vivra dans la Vie de Dieu, ce qu'on appelle, de façon imagĂ©e, le ciel. "Et si l'Esprit de celui qui a ressuscitĂ© JĂ©sus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscitĂ© le Christ JĂ©sus d'entre les morts donnera aussi la vie Ă  vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." Lettre de St Paul aux Romains Il n'y a donc pas dissolution dans l'univers, dans le grand tout comme le pensent les rĂ©incarnationistes, parce qu'ils ne connaissent pas les promesses de Dieu. C'est Dieu qui nous redonne vie parfaite, et nous restons nous-mĂȘmes dans notre identitĂ©. Vrais partenaires de Dieu, invitĂ©s Ă  sa table comme Ă  un banquet. Il essuiera toute larme de leurs yeux selon la phrase de l'Apocalypse que nous avons citĂ©e au dĂ©but. Mais cette vie Ă©ternelle, nous pouvons commencer Ă  la vivre dĂšs maintenant d'une certaine façon. Car Dieu se donne Ă  connaĂźtre dĂšs cette vie. C'est pour cela que nous pouvons le dĂ©couvrir, l'Ă©couter, l'accueillir. Comment? Par la lecture de l'Evangile, de la Parole de Dieu, par la vie des "sacrements" le BaptĂȘme, par lequel nous naissons Ă  la vie divine. L'Eucharistie, c'est-Ă -dire la messe, oĂč nous recevons Dieu dans l'hostie ; il veut nous nourrir de sa propre vie, de son amour vivifiant, de son Esprit-Saint. Et puis la RĂ©conciliation, oĂč nous demandons pardon de nos fautes, "nos pĂ©chĂ©s" contre l'amour de Dieu et des autres. Et oĂč Dieu, par le prĂȘtre, souffle son pardon sur nous et nous purifie. Il y a encore le Sacrement des malades, le Mariage, l'Ordination pour les prĂȘtres. Dans la priĂšre nous accueillons aussi la vie Ă©ternelle dĂ©jĂ  dans notre vie prĂ©sente. Dieu, si nous lui donnons de notre prĂ©cieux temps, vient dĂ©jĂ  faire sa demeure dans notre cƓur et nous ouvrir aux choses d'en haut. Alors notre vie de mariage se transforme nous aimons d'un amour renouvelĂ©. Nos relations avec les autres changent nous les regardons d'un autre regard, un regard d'amour et d'espĂ©rance. C'est cela la charitĂ© Dieu vient en nous et nous faisons des Ɠuvres d'amour. Nous connaissons la joie, parce que nous avons l'espĂ©rance. "Tu nous a fait pour toi Seigneur, et notre cƓur est sans repos tant qu'il ne demeure en toi." Saint Augustin. 6 - Que pouvons-nous faire pour ceux qui sont morts? Dans le credo, ce rĂ©sumĂ© de ce que croient les chrĂ©tiens depuis 2000 ans, nous disons "Je crois Ă  la communion des Saints." Cela veut dire qu'il y a une grande relation entre tous ceux qui sont au ciel auprĂšs de Dieu, "les saints" et nous qui vivons sur la terre. Les "Saints" ne sont pas seulement il faut le prĂ©ciser, ceux qui ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s tels par l'Eglise et qu'on appelle les saints canonisĂ©s. Les saints du calendrier. Tous ceux qui sont morts en disant oui Ă  l'amour de Dieu sont, aprĂšs parfois une purification, avec lui et sont des "Saints." Mais pour entrer dans le feu de l'amour, il faut ĂȘtre chaud, brĂ»ler d'amour. C'est pourquoi, si nous avons besoin d'ĂȘtre rĂ©chauffĂ©s, cette purification s'appelle Purgatoire. Et nos priĂšres peuvent hĂąter cette marche vers l'amour. Pour Dieu, il n'y a pas de temps. Si aujourd'hui nous pensons Ă  tel ou tel de nos dĂ©funts et que nous prions pour lui, Dieu a dĂ©jĂ  vu notre priĂšre. La meilleure des priĂšres c'est d'offrir une messe, et d'y assister si c'est possible. Mais tous nos pauvres mots ont un grand pouvoir pour nos amis dĂ©funts ils touchent le CƓur de Dieu. Seigneur. Voici l'offrande que nous prĂ©sentons devant toi, nous, tes serviteurs et ta famille entiĂšre dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-mĂȘme la paix de notre vie, arrache-nous Ă  la damnation et reçois-nous parmi tes Ă©lus. PriĂšre de la messe Il faut aussi beaucoup prier pour ceux qui vont mourir, c'est le moment oĂč nous allons dire oui ou non Ă  l'amour. Petite priĂšre avec la Vierge Marie. RĂ©jouis-toi Marie, pleine de grĂące, Le Seigneur est avec toi. Tu es bĂ©nie entre les femmes Et JĂ©sus le fruit de ton sein, est bĂ©ni, Sainte Marie, mĂšre de Dieu Prie pour nous, pĂ©cheurs, maintenant et Ă  l'heure de notre mort. Amen. Et l'enfer, existe t-il? Oui, JĂ©sus nous en avertit dans l'Evangile, en particulier dans la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche. Et surtout dans la parole du jugement dernier. "Nous ne pouvons pas ĂȘtre unis Ă  Dieu Ă  moins de choisir librement de l'aimer", dit le catĂ©chisme de l'Eglise Catholique. Les paroles du Christ sont graves "Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son pĂšre est homicide. Or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie Ă©ternelle demeurant en lui." Evangile selon St Jean, JĂ©sus parle de "la GĂ©henne" du "feu qui ne s'Ă©teint pas". Evangile de St Marc, et 48 Il annonce qu'il "enverra ses anges qui ramasseront les fauteurs d'iniquitĂ©s et les jetteront dans la fournaise ardente." L'enfer existe bien, et l'Eglise ne dit Ă  ce sujet que ce que JĂ©sus a dit lui-mĂȘme. Pourquoi? L'amour de Dieu nous prĂ©vient du drame de manquer Ă  l'amour, de passer Ă  cĂŽtĂ© du ciel, de la vie Ă©ternelle. C'est un appel Ă  la responsabilitĂ© avec laquelle l'homme peut user de sa libertĂ© en vue de son destin Ă©ternel. C'est un appel Ă  la conversion. Mais l'enfer, ce n'est pas un rejet par Dieu. Dieu ne prĂ©destine personne Ă  aller en enfer comme l'ont cru faussement ceux qu'on a appelĂ© les jansĂ©nistes. Il faudrait, pour aller en enfer, que nous refusions volontairement Dieu et que nous y persistions jusqu'Ă  la fin. Que nous refusions sa misĂ©ricorde. Dieu veut en effet que tout homme soit sauvĂ©. Demander sincĂšrement son pardon, c'est l'obtenir souvenons-nous du Bon Larron. Dieu veut "que personne ne pĂ©risse, mais que tous arrivent au repentir." DeuxiĂšme lettre de Pierre, Nous pouvons donc espĂ©rer que tous nos dĂ©funts auront demandĂ© cette misĂ©ricorde de Dieu, et prier pour eux Ă  ce sujet. C'est Dieu lui-mĂȘme qui nous inspire de prier pour eux et qui veut se laisser vaincre par notre appel Ă  sa misĂ©ricorde. Alors pour eux, pour nous, notre espĂ©rance c'est le Ciel, grĂące Ă  la misĂ©ricorde de Dieu nous avons la ferme espĂ©rance qu'eux et nous, nous nous retrouverons dans le ciel de Dieu. "Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux de mort, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allĂ©." Texte chrĂ©tien, dans l'Apocalypse de St Jean, 3 Ă  4
Leurstatut est créé avec la réforme de Lycurgue. Ils ne sont pas des esclaves ils ne sont pas rééligibles ; ils sont soumis à reddition de comptes sur initiative de leurs successeurs et
Par Isabelle Dautresme, publiĂ© le 13 Avril 2014 7 min LycĂ©e RĂ©orientations Chaque annĂ©e, des Ă©lĂšves de seconde se voient refuser le passage dans la classe de 1re de leur choix. Faut-il redoubler ou contester la dĂ©cision ? La France se situe parmi les pays de l'OCDE qui font le plus redoubler leurs Ă©lĂšves. En 2012, le taux de redoublement en seconde Ă©tait de 13,7 %. Pourtant, en France, faire deux fois la mĂȘme classe se voit de moins en moins, mĂȘme au lycĂ©e ! Depuis cinq ans, la proportion d'Ă©lĂšves ayant suivi deux classes de seconde a baissĂ© de 4,5 points. Les dĂ©tracteurs du redoublement le jugent trĂšs onĂ©reux et peu efficace, quand d'autres y voient l'occasion de faire une pause et de repartir sur de meilleures bases. Redoubler, ça vaut le coup ? Selon Thierry Verger, proviseur du lycĂ©e Thiers, Ă  Marseille 13, “pour qu'un redoublement de la seconde soit efficace, il faut que l'Ă©lĂšve soit sĂ©rieux, qu'il ait un vrai projet professionnel et conscience des enjeux de la classe de premiĂšre”. Au final, peu d'Ă©lĂšves remplissent ces conditions. Seulement 6 ou 7 sur les 310 Ă©lĂšves de seconde que compte le lycĂ©e marseillais. Ils sont encore moins nombreux au lycĂ©e Jean-Baptiste-Corot, Ă  Savigny-sur-Orge 91, oĂč le taux de redoublement en seconde est d'Ă  peine 1 %. “Le redoublement en fin de seconde est rĂ©servĂ© aux Ă©lĂšves travailleurs, mais dont les rĂ©sultats sont trop fragiles pour aller en premiĂšre”, rĂ©sume StĂ©phane Ducrest, le proviseur. Pauline peut en tĂ©moigner. ÉlĂšve moyenne au collĂšge, elle arrive confiante en seconde Ă  Jean-Baptiste-Corot, mais les rĂ©sultats ne suivent pas. “J'avais beau passer du temps Ă  travailler, je n'Ă©tais pas efficace et on m'a proposĂ© de redoubler. Durant ma deuxiĂšme seconde, j'ai pu reprendre mon souffle”, analyse la jeune fille, qui est aujourd'hui en 1re S et se verrait bien ingĂ©nieur. Une annĂ©e perdue
 Si le redoublement peut se rĂ©vĂ©ler positif pour des Ă©lĂšves travailleurs, il semble l'ĂȘtre moins pour les autres. À en croire StĂ©phane Ducrest “Il ne sert Ă  rien de faire redoubler des Ă©lĂšves qui ont montrĂ© peu d'intĂ©rĂȘt pour le programme de seconde. Il n'y a aucune raison que cela change l'annĂ©e suivante !” Un avis que partage Thierry Verger “90 % des Ă©lĂšves qui redoublent la seconde contre l'avis du conseil de classe se retrouvent, Ă  l'issue de leur deuxiĂšme tentative, avec des rĂ©sultats proches de ceux de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Au final... ils ont perdu un an !” C'est ce qui est arrivĂ© Ă  Marie, aujourd'hui en terminale STMG sciences et technologies du management et de la gestion. PassĂ©e en seconde “de justesse”, elle s'est “amusĂ©e toute l'annĂ©e”. En juin, elle a choisi de poursuivre en 1re ES, mais le conseil de classe a refusĂ© et lui a proposĂ© une 1re STMG. Elle a prĂ©fĂ©rĂ© redoubler, mais en deuxiĂšme annĂ©e de seconde, “les cours lui semblaient toujours aussi longs et ennuyeux, et les bonnes notes n'ont pas Ă©tĂ© au rendez-vous”. Édouard, aujourd'hui en premiĂšre annĂ©e de licence d'histoire, a connu un parcours identique “Si je compare les rĂ©sultats de mes deux annĂ©es de seconde, je ne vois guĂšre de diffĂ©rences. Ce n'est qu'en fin de 1re, Ă  la perspective du bac de français, que j'ai compris qu'il fallait que je me mette vraiment au travail !” ... ou une annĂ©e pour mĂ»rir ? Est-ce Ă  dire que le redoublement de la seconde pour des Ă©lĂšves peu travailleurs est nĂ©cessairement inefficace ? Enzo, en terminale ES, ne partage pas cet avis “C'est en redoublant que j'ai commencĂ© Ă  rĂ©aliser qu'il fallait que je travaille plus sĂ©rieusement. Ma deuxiĂšme seconde a d'ailleurs Ă©tĂ© nettement meilleure que la premiĂšre”, positive le jeune homme, qui se prĂ©pare Ă  passer des concours d'entrĂ©e en Ă©coles de commerce. Pourtant, Ă  en croire Éric Billot, proviseur du lycĂ©e Albert-Camus de Lyon-Firminy 69, si le redoublement d'Enzo a Ă©tĂ© efficace, “c'est surtout parce qu'il a mĂ»ri”. “Rien ne dit que s'il Ă©tait passĂ© dans la classe supĂ©rieure Ă  la fin de sa premiĂšre seconde, ses rĂ©sultats auraient Ă©tĂ© moins bons”, note le proviseur, un brin dubitatif. Et s'il suffisait de se mettre au travail ? Au redoublement, StĂ©phane Ducrest dit, lui aussi, prĂ©fĂ©rer un passage en 1re, mais assorti de contreparties. “Lors du conseil de classe du troisiĂšme trimestre, on cherche Ă  voir si un Ă©lĂšve a des capacitĂ©s qu'il n'aurait pas rĂ©vĂ©lĂ©es par manque de travail. Si tel est le cas, on le jette Ă  l'eau et on lui apprend Ă  nager directement en 1re”, explique le proviseur. Au programme et en guise de bouĂ©es deux stages de remise Ă  niveau français, anglais et maths de dix jours chacun durant l'Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dant l'entrĂ©e en 1re et les vacances scolaires. Et ça marche ! Pour preuve “Notre taux de rĂ©ussite au bac a progressĂ© au mĂȘme rythme que le taux de redoublement en seconde baissait”, souligne StĂ©phane Ducrest. En atteste le parcours de Justin, en premiĂšre ES “Je suis arrivĂ© au lycĂ©e dans le mĂȘme Ă©tat d'esprit que celui que j'avais quand j'ai quittĂ© le collĂšge prendre du bon temps et profiter de la libertĂ© qui m'Ă©tait accordĂ©e. Travailler... le moins possible.” Sans surprise, ses rĂ©sultats en fin de seconde sont trop justes. Pour autant, ses professeurs prononcent le passage dans la classe supĂ©rieure. “Mais c'Ă©tait sous rĂ©serve qu'Ă  la fin du premier trimestre, mon bulletin soit satisfaisant. Dans le cas contraire, je devais me prĂ©parer Ă  rĂ©trograder en seconde. J'ai profitĂ© de tout ce que m'offrait le lycĂ©e pour me remettre Ă  niveau stages passerelles, soutien le soir”, explique le jeune homme, qui a reçu des compliments au premier trimestre. Faire appel ou pas ? À Ă©couter les chefs d'Ă©tablissement, les Ă©quipes pĂ©dagogiques sont les mieux placĂ©es pour savoir ce qui est souhaitable pour l'Ă©lĂšve. “Quand nous proposons Ă  un jeune de redoubler ou d'envisager une autre orientation, c'est que l'on sait qu'il aura du mal Ă  suivre en premiĂšre gĂ©nĂ©rale”, explique Thierry Verger. Pierre, en 1re ES, en a fait l'expĂ©rience. En fin de seconde, le conseil de classe lui conseille une 1re STMG. Il refuse, fait appel et obtient gain de cause. Trois mois aprĂšs la rentrĂ©e, il se dit “larguĂ©â€. “Je vais demander Ă  redoubler ma 1re et Ă  m'orienter en STMG.” Un discours qu'il n'aurait pas imaginĂ© tenir un an plus tĂŽt ! Quel recours ? En fin de seconde, le redoublement est prononcĂ© par le conseil de classe, mais les familles ont le droit de s'y opposer. Elles sont alors reçues par le chef d'Ă©tablissement qui dĂ©cide de revenir ou non sur l'avis du conseil. S'il confirme le redoublement, mais que la famille n'est toujours pas d'accord, celle-ci peut faire appel dans un dĂ©lai de trois jours. Le redoublement, quant Ă  lui, est de 18 ans, en terminale ES au lycĂ©e Rabelais, Ă  Meudon “Si je n'avais pas redoublĂ© ma seconde, j'aurais redoublĂ© ma premiĂšre” ArrivĂ©e au lycĂ©e avec un bon niveau – qu'atteste une mention bien au DNB diplĂŽme national du brevet –, Valentine perd trĂšs vite pied en seconde “En classe, je n'Ă©coutais rien, je passais mon temps Ă  bavarder.” Quant au travail Ă  la maison, il Ă©tait “quasi inexistant”. À la fin de l'annĂ©e, le couperet tombe redoublement. “On m'avait prĂ©venue, mais je n'y croyais pas. J'Ă©tais totalement insouciante.ӃchaudĂ©s par l'exemple de sa sƓur, qui a redoublĂ© sa seconde pour rien, car “elle avait toujours autant de difficultĂ©s la deuxiĂšme annĂ©e”, selon ses parents, ceux-ci dĂ©cident de faire appel de la dĂ©cision du conseil de classe. Ils n'obtiennent cependant pas gain de cause. Valentine redouble. “Ça a Ă©tĂ© une vĂ©ritable claque. J'ai passĂ© tout l'Ă©tĂ© Ă  ruminer, je ne parvenais pas Ă  digĂ©rer mon redoublement. J'Ă©tais persuadĂ©e que l'annĂ©e se passerait tout aussi mal.” À la rentrĂ©e, elle change nĂ©anmoins d'Ă©tat d'esprit et adopte une attitude plus positive “Ce n'est pas tellement que je travaillais davantage, mais j'Ă©tais plus mĂ©thodique et, pour la premiĂšre fois, j'Ă©tais attentive en classe.” Ses notes font un bond “Je suis passĂ©e de 9 de moyenne Ă  14/15” et... elle aligne compliments et fĂ©licitations. Aujourd'hui, en terminale ES, la jeune fille se situe parmi les trois meilleurs Ă©lĂšves de sa classe.
CarChrist n'est pas entrĂ© dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du vĂ©ritable, mais il est entrĂ© dans le ciel mĂȘme, afin de comparaĂźtre maintenant pour nous devant la face de Dieu. but. Jean 17:14-18 Je leur ai donnĂ© ta parole; et le monde les a haĂŻs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.

Le phĂ©nomĂšne n’est pas nouveau. Tous les ans, plusieurs collĂ©giens se retrouvent sans affectation dans les lycĂ©es qu’ils ont demandĂ©s sur Affelnet, l’équivalent de Parcoursup au collĂšge. Mais cette annĂ©e, le nombre d’élĂšves concernĂ©s est particuliĂšrement important Ă  Paris. Ils sont, en effet, 668 Ă  ne pas avoir Ă©tĂ© acceptĂ©s dans aucun des huit Ă  dix Ă©tablissements qu’ils ont choisi. Et mĂȘme la perspective d’un second tour ne s’annonce pas trĂšs rassurante puisqu’il ne reste officiellement que 97 places non rectorat avait prĂ©vu 140 places supplĂ©mentaires par rapport Ă  2019, mais il y a eu davantage de demandes pour la filiĂšre gĂ©nĂ©rale cette annĂ©e. Une hausse exceptionnelle due Ă  la pandĂ©mie de Covid-19, selon la FCPE-Paris pour qui cette situation inĂ©dite aurait conduit les enseignants Ă  une plus grande bienveillance dans la notation. Cet embouteillage dans la voie gĂ©nĂ©rale serait Ă©galement liĂ© Ă  l’augmentation des demandes des Ă©lĂšves du privĂ©qui, dĂ©sormais, passent au premier tour », souligne la fĂ©dĂ©ration de parents d’élĂšves, laquelle demande l’ouverture de plusieurs classes pour qu’aucun collĂ©gien ne se retrouve sans affectation Ă  la mai 2018, La Croix avait interviewĂ© Laurent Hugot chef du service acadĂ©mique d’information et d’orientation de Paris qui donnait quelques conseils aux parents confrontĂ©s Ă  cette situation.[ARCHIVE - PubliĂ© le 05/06/2018]La Croix Que faire si son enfant n’est acceptĂ© dans aucun lycĂ©e ?Laurent Hugot La premiĂšre chose est de revoir le principal du collĂšge pour reformuler des vƓux dans les Ă©tablissements dans lesquels il reste encore des places. Il y a en effet un deuxiĂšme tour d’Affelnet avant le 7 juillet. Si aprĂšs cette Ă©tape, le collĂ©gien n’a toujours pas d’affectation, son dossier est traitĂ© manuellement et on lui trouve un lycĂ©e avant la rentrĂ©e. Il y a toujours des places qui se libĂšrent, soit parce que les familles dĂ©mĂ©nagent, soit parce que l’élĂšve part en apprentissage.→ À LIRE. Des collĂ©giens parisiens toujours sans lycĂ©eL’absence d’affectation est toutefois assez rare et intervient surtout dans les filiĂšres professionnelles trĂšs demandĂ©es. L’annĂ©e derniĂšre, il y a eu 405 Ă©lĂšves sans affectation au 2e tour dans l’acadĂ©mie de Paris et 144 Ă  la fin de la procĂ©dure pour lesquels on a trouvĂ© des solutions avec les peut-on se retrouver sans affectation, mĂȘme aprĂšs le 2e tour ?L. H. ThĂ©oriquement, il y a de la place pour tout le monde. Mais si toutes les familles demandent les mĂȘmes Ă©tablissements, cela ne peut pas fonctionner. Au premier tour, lorsqu’il n’y a plus de places dans le lycĂ©e demandĂ© en premier choix, le logiciel propose les suivants par effet de domino et dans le cas des filiĂšres professionnelles, d’autres lycĂ©es dans cette souvent, un Ă©lĂšve se retrouve sans affectation parce qu’il n’a Ă©mis que trois ou quatre vƓux sur les huit recommandĂ©s. Si ses choix sont trop ciblĂ©s, il risque de se retrouver sans une place en lycĂ©e au premier tour d’ mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ© ?L. H. Le premier conseil que je donnerais aux familles est de faire des vƓux dans leur district il y en a quatre Ă  Paris. Ce choix leur rapporte un bonus de 9 600 points dans le barĂšme d’Affelnet. Il n’est pas interdit de choisir des lycĂ©es en dehors, mais le total des points sera moins Ă©levĂ©, sauf si l’élĂšve est boursier. Mon deuxiĂšme conseil est de saisir huit vƓux, en les classant par ordre de prĂ©fĂ©rence. L’élĂšve a le mĂȘme barĂšme quels que soient ses choix, il faut donc placer en haut de la liste le lycĂ©e qui l’intĂ©resse le sont les critĂšres retenus par Affelnet ?L. H. Pour la filiĂšre gĂ©nĂ©rale et technologique, les Ă©lĂ©ments pris en compte pour l’affectation sont le niveau de maĂźtrise du socle commun de compĂ©tences et les rĂ©sultats des Ă©valuations qui rapportent un maximum 9 600 points. Viennent ensuite l’adresse de l’élĂšve 9 600 de bonus district, la qualitĂ© de boursier 4 800 points et depuis cette annĂ©e, la scolaritĂ© complĂšte au collĂšge en Ă©ducation prioritaire 480 points.Pour l’enseignement professionnel, un bonus est Ă©galement accordĂ© en fonction de la motivation de l’élĂšve 2 500 points ou des formations PASSPRO 9 000 maximum.Plus l’élĂšve a de points, plus il a de chances d’intĂ©grer le lycĂ©e demandĂ© en premier choix. Au dĂ©but d’Affelnet, cela a pu favoriser les Ă©lĂšves boursiers, mais l’équilibre a Ă©tĂ© rĂ©tabli depuis avec l’instauration d’un quota correspondant au nombre d’élĂšves bĂ©nĂ©ficiaires, soit 20 % Ă  enfin, que certains Ă©tablissements ou formations sections internationales, binationale, classe Ă  double cursus
 ont un mode de recrutement diffĂ©rent, avec constitution de dossiers et/ou des entretiens Pour en savoir plus Ă©lĂšves qui viennent du privĂ© ont-ils les mĂȘmes chances que ceux public ?L. H. On dit souvent qu’ils sont pĂ©nalisĂ©s, mais c’est faux. En rĂ©alitĂ©, beaucoup de familles ciblent surtout des lycĂ©es trĂšs demandĂ©s en se disant que s’ils ne les obtiennent pas, ils resteront dans le le sens public-privĂ©, en revanche, les collĂ©giens ne passent pas pour l’instant par Affelnet, mais cela pourrait APB ou Parcoursup, Affelnet a fait l’objet de certaines critiques. On lui a notamment reprochĂ© une certaine opacitĂ© dans les algorithmes
L. H. Oui, mais depuis les algorithmes ont Ă©tĂ© rendus publics. Les critiques venaient surtout du fait que les familles Ă©taient dĂ©stabilisĂ©es par le changement des Ă©valuations au collĂšge qui ne leur permettaient plus d’utiliser les notes pour prĂ©dire les chances ou les risques d’aller dans tel ou tel lycĂ©e, comme autrefois. Il est pourtant toujours possible de choisir en indiquant une liste d’établissements par ordre de Affelnet, les lycĂ©es faisaient leur marchĂ© dans la pile de dossiers des collĂ©giens. Aujourd’hui, ils n’ont pas leur mot Ă  dire et doivent inscrire les Ă©lĂšves sĂ©lectionnĂ©s par le logiciel. C’est un progrĂšs qui permet d’amĂ©liorer la mixitĂ© sociale.

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