Sujet C Ćuvre Marguerite Yourcenar, MĂ©moires d'Hadrien Parcours Soi-mĂȘme comme un autre. Dans une cĂ©lĂšbre lettre, Arthur Rimbaud Ă©crit en 1871 Je est un autre. » Dans quelle mesure cette affirmation peut-elle Ă©clairer la lecture d'un rĂ©cit s'appuyant sur des faits rĂ©els? Vous rĂ©pondrez Ă cette question dans un dĂ©veloppement organisĂ© en vous appuyant sur MĂ©moires d'Hadrien, sur les textes que vous avez Ă©tudiĂ©s dans le cadre du parcours associĂ© et sur votre culture personnelle. [1] RiviĂšre qui coule prĂšs de la ville de Plassans Africain Policier Africain Fiche revision bac francais 3168 mots 13 pages surnommĂ© l'IngĂ©nu. Il est naĂŻf mais plein de bon sens. Il vient d'Angleterre escale, il est poli, courtois et gentil. Il parle français. AprĂšs l'avoir recueilli, le couple invite un petit groupe de personnalitĂ©s comme l'abbĂ© de saint-Yves et sa sĆur, le bailli, le receveur des impĂŽts. Lors de ce repas, on apprend que le huron est orphelin, qu'il a appris le français en Angleterre avec un protestant chassĂ© de France, Qu'il est un vaillant combattant. Les deux demoiselles tombent amoureuses de luiâŠ. fiche de rĂ©vision bac français bac S 4357 mots 18 pages 1 Injection lĂ©tale Hors sĂ©rie n°01 ProblĂ©matique Le chlorure de potassium, au cĆur de l'injection lĂ©tale. ThĂšmes AvancĂ©es et rĂ©alisations scientifiques Groupe 12 2 Sommaire I L'injection lĂ©tale une procĂ©dure de mise Ă mort orchestrĂ©e L'utilisation premiĂšre d'un anesthĂ©siant le Tiophental de Sodium 2 Une seconde injection paralysante l'effet du Bromure de Pancuronium II Le chlorure de potassium l'injection fatale La structure molĂ©culaireâŠ. Page 7 sur 22 - Environ 219 essais Plpexthistlett 153926 24323 mots 98 pages 20 18 / 20 Public 0, 50 20 / 20 PrivĂ© 1 / 20 17 / 20 Composition d'histoire Note minimale Note maximale RĂ©partition des notes Notes <2 <3 <4 <5 <6 <7 <8 <9 Commentaire texte français 13 28 52 125 196 268 202 167 Composition histoire 106 94 123 162 143 132 1 2 7 19 21 14 3 Composition histoire 5 11 15 17 8 < 10 < 11 < 12 < 13 < 14 < 15 < 16 < 17 < 18 < 19 < 20 3. 116 96 61 62 26 23 9 93 74 53 48 32 34 Jean sebastien bach biographie 4859 mots 20 pages oeuvres, aide qui ne tombe pas dans le piĂšge d'ĂȘtre rĂ©barbative mais au contraire a la qualitĂ© d'ĂȘtre comprĂ©hensible par tout public en Ă©vitant tout terme trop technique et toute longueur. Les propos du pianiste sont proposĂ©s en version sous-titrĂ©s en français, vous ne vous arracherez donc pas non plus les cheveux pour comprendre le hongrois et pourrez donc aisĂ©ment "mesurer le piment de la musique" de Bach en connaissant mieux les Ă©pices cachĂ©s ainsi que les couleurs subjectives, mĂȘme le bleu marine de La vie 7466 mots 30 pages il ne nous semble pas en aller tout Ă fait de mĂȘme pour Jacques, qui ne met en cause aucune personnalitĂ© vivante ni aucune respectabilitĂ© familiale - Ă preuve la Correspondance littĂ©raire. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'Ă©puiser; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempĂȘte humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un Ă©clat assourdissant. La Marseillaise emplit le ciel, comme soufflĂ©e par des bouches gĂ©antes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sĂ©cheresses de cuivre, Ă tous les coins de la vallĂ©e. Et la campagne endormie s'Ă©veilla en sursaut; elle frissonna tout entiĂšre, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes; elle retentit jusqu'aux entrailles, rĂ©pĂ©tant par tous ses Ă©chos les notes ardentes du chant national. Policier Archives des Roman - Bac Français RĂ©sultats Page 7 Bac Blanc Français 1ere S Sur Le Roman Etudier Le roman au bac de français cours en ligne gratuit McCoy a Ă©crit le roman On achĂšve bien les __ [ Codycross Solution ] - Kassidi Dent avant apres appareil dentaire dr Peignoirs et parĂ©os - Spa Tong Jeux sexe gay Le roman d'apprentissage roman qui relate l'apprentissage » social, moral, amoureux, d'un personnage, comme Julien dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. Le roman historique il cherche Ă donner une lecture d'une pĂ©riode/ d'un Ă©vĂ©nement historique par le biais de la fiction romanesque. On peut penser Ă La Reine Margot de Dumas. Le roman autobiographique il ne s'agit pas d'une autobiographie, mais d'un roman dont l'intrigue se base sur des Ă©lĂ©ments autobiographiques tout en restant un roman il n'a pas pour but de peindre fidĂšlement l'auteur. On peut penser Ă Voyage au bout de la nuit de CĂ©line. Il existe une multitude de types de romans, je n'en Ă©voque ici que quelques uns on peut encore penser au roman d'aventure, au roman policier, etc. . Questions romanesques Qu'Ă©tudier dans un roman? A quoi dont-on s'intĂ©resser lorsqu'on en analyse un extrait ou qu'on l'Ă©voque dans une dissertation? Voici quelques pistes. A La narration Dans un roman, on distingue le narrateur de l'auteur le narrateur est celui qui raconte l'histoire, l'auteur est celui qui l'Ă©crit, c'est-Ă -dire une personne rĂ©elle. En cliquant ici, vous pourrez ouvrir le sujet en format PDF. BaccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral Blanc Mars 2021 Français Epreuve anticipĂ©e DurĂ©e de l'Ă©preuve 4 heures â coefficient 5 L'usage de la calculatrice et du dictionnaire n'est pas autorisĂ©. DĂšs que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu'il est complet. Ce sujet comporte 4 pages, numĂ©rotĂ©es de 1/4 Ă 4/4. Vous traiterez au choix, l'un des deux sujets suivants 1- Commentaire 20 points Objet d'Ă©tude Le roman et le rĂ©cit du Moyen Ăge au XXIe siĂšcle Vous commenterez le texte suivant Emile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I, 1871 Le coup d'Etat du 2 dĂ©cembre 1851, organisĂ© par Louis-NapolĂ©on Bonaparte, a suscitĂ© en Provence des insurrections rĂ©publicaines, notamment dans le dĂ©partement du Var. C'est cette rĂ©volte que dĂ©crit Zola au dĂ©but de La Fortune des Rougon. La bande descendait avec Ă©lan superbe, irrĂ©sistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacĂ©e de l'horizon. Escalier 2 4 tournant avec palier se Jean castex taille de pierre Danse de salon chalon sur saĂŽne et saint Comment changer verre trempĂ© se Lettre d admission Ă poudlard Ă imprimer de Questionnaire sur aladin ou la lampe merveilleuse Batterie voiture seat ibiza diesel Debarras maison cagnes sur mer Bracelet amitiĂ© personnalisĂ© Horaire dĂ©chetterie livarot Miel propolis bienfait d Attaque des titans saison 4 episode 8 streaming Jet 27 et baileys Semaine bleue toulon Comment couper du parquet au La ferme des violettes l union horaires d ouverture de la bourse de tokyo Comptabilisation d un site internet Meilleur shampoing lissant
Lhistoire commence en 1867, peu avant la deuxiĂšme exposition universelle, et dĂ©peint deux catĂ©gories sociales symboliques, celle des courtisanes et celle des noceurs. Ă PROPOS DE L'AUTEURĂmile Zola est un Ă©crivain et journaliste français, nĂ© le 2 avril 1840 Ă Paris et mort le 29 septembre 1902 dans la mĂȘme ville.
âą ThĂ©rĂšse Raquin 1867 ThĂ©rĂšse et son amant Laurent jettent Ă la Seine, lors dâune partie de campagne, Camille Raquin, mari de ThĂ©rĂšse. Mais le souvenir de Camille, matĂ©rialisĂ© par divers signes symboliques une cicatrice, un portrait, le chat noir, sâinterpose entre les deux amants et les rend impuissants Ă continuer leur union charnelle câest la forme naturaliste » du remords. Dans une crise de haine mutuelle, ils rĂ©vĂšlent leur crime Ă la mĂšre de Camille, devenue paralytique et muette. Et ils finissent par se suicider ensemble sous ses yeux. âą La Fortune des Rougon 1871 Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon sont des commerçants de Plassans, en Provence ville imaginĂ©e sur le modĂšle dâAix-en-Provence. A la faveur du coup dâEtat de Louis NapolĂ©on Bonaparte 2 dĂ©cembre 1851, ils conquiĂšrent le pouvoir politique dans la ville, et la fortune. Les paysans et les bĂ»cherons rĂ©publicains des environs ont tentĂ© de rĂ©sister par les armes au coup dâEtat, mais ils sont durement rĂ©primĂ©s aprĂšs une bataille perdue contre lâarmĂ©e. SilvĂšre Mouret, jeune parent des Rougon, meurt, avec la jeune fille quâil aime, Miette, pour la dĂ©fense de la RĂ©publique, laissant place nette aux appĂ©tits et aux ambitions du clan Rougon. Antoine Macquart, demi-frĂšre de Pierre Rougon, dupĂ© par celui-ci, trahit les rĂ©publicains. Le roman sâachĂšve sur la victoire politique et sociale des bonapartistes de Plassans, qui annonce les succĂšs futurs de la descendance Rougon dans la sociĂ©tĂ© impĂ©riale. Câest le dĂ©but de lâ Histoire naturelle et sociale dâune famille sous le Second Empire.» âą La curĂ©e 1872 Aristide Rougon, fils de Pierre voir La Fortune des Rougon, vient de Plassans Ă Paris, au dĂ©but du Second Empire. EmployĂ© Ă lâHĂŽtel de Ville, il sâinforme frauduleusement des projets de grands travaux du prĂ©fet Haussmann et se lance dans la spĂ©culation immobiliĂšre, truquant les dossiers et achetant les consciences. Enrichi, usant du pseudonyme dâAristide Saccard, il habite avec sa seconde femme, RenĂ©e, un somptueux hĂŽtel particulier prĂšs du parc Monceau. RenĂ©e Saccard et Maxime, son beau-fils, nĂ© du premier mariage dâAristide, deviennent amants. Câest la double quĂȘte de lâor et du plaisir, dans la sociĂ©tĂ© corrompue du Second Empire. Aristide dĂ©pouille sa femme pour renflouer ses affaires momentanĂ©ment en pĂ©ril, et Maxime abandonne RenĂ©e pour Ă©pouser une hĂ©ritiĂšre aristocrate, Louise de Mareuil, RenĂ©e meurt ruinĂ©e et bafouĂ©e par les deux hommes. âą Le ventre de Paris 1873 Le roman se passe au coeur de Paris, dans le monde gras et colorĂ© des Halles. Florent, dĂ©portĂ© en Guyane aprĂšs le coup dâEtat de dĂ©cembre 1851, sâest Ă©vadĂ© de Cayenne, et revient Ă Paris. Il y est recueilli par son parent, le charcutier Quenu, et la femme de ce dernier, Lisa, fille dâAntoine Macquart voir La Fortune des Rougon. Ceux-ci lui trouvent une place dâinspecteur de la marĂ©e, sur le carreau des Halles. Mais ce rĂ©publicain maigre est mal Ă lâaise dans ce monde de la nourriture grasse, et des commerçants gras, conservateurs, attachĂ©s, comme Lisa la charcutiĂšre, au profit quotidien que leur assure lâEmpire. Compromis dans un complot contre le rĂ©gime impĂ©rial prĂ©parĂ© par des illuminĂ©s et des provocateurs Ă la solde de la police, il est dĂ©noncĂ© par Lisa et rĂ©expĂ©diĂ© en prison. Le ventre de Paris lâa expulsĂ© comme un dĂ©chet. Le jeune peintre Claude Lantier tire la morale de lâhistoire Quels gredins que les honnĂȘtes gens! » âą La ConquĂȘte de Plassans 1874 Lâaction se transporte de nouveau Ă Plassans. Les conservateurs sây partagent entre bonapartistes menĂ©s par FĂ©licitĂ© et Pierre Rougon, les lĂ©gitimistes et les orlĂ©anistes. En face dâeux, les rĂ©publicains parmi lesquels François Mouret, dont lâĂ©pouse, Marthe, est la fille des Rougon. LâabbĂ© Faujas, agent occulte du rĂ©gime impĂ©rial, a pour mission dâamener les monarchistes lĂ©gitimistes et orlĂ©anistes Ă soutenir le rĂ©gime de NapolĂ©on III. 11 se servira pour cela de son autoritĂ© ecclĂ©siastique, et du pouvoir spirituel quâil sâassure sur les femmes, notamment sur Marthe Mouret. Il a pris location chez les Mouret, dâoĂč il veille Ă rĂ©unir ensemble les trois clans conservateurs, et Ă Ă©carter le rĂ©publicain Mouret. Il finira par faire passer celui-ci pour fou et Ă le faire interner, pour avoir le champ totalement libre. Mais Mouret sâĂ©vade. Devenu rĂ©ellement fou, il met le feu Ă sa demeure, et Faujas pĂ©rit dans lâincendie. âą La Faute de lâabbĂ© Mouret 1875 LâabbĂ© Serge Mouret, un des deux fils de Marthe Rougon et François Mouret, curĂ© dâun village de Provence, les Artauds, perd la mĂ©moire Ă la suite dâune grave maladie, qui lâa laissĂ© Ă©puisĂ©. Son oncle, le docteur Pascal Rougon fils de Pierre Rougon et frĂšre dâAristide et de Marthe Rougon le fait transporter dans une demeure isolĂ©e au milieu dâun grand parc, le Paradou. LĂ , il est soignĂ© par une jeune fille, Albine. Il reprend vie, tout en demeurant amnĂ©sique. Au terme dâune sĂ©rie de promenades et dâexplorations Ă travers la vĂ©gĂ©tation luxuriante du parc, les deux jeunes gens deviennent amants. Mais lâĂ©glise, par lâintermĂ©diaire du terrible frĂšre Archangias, reprend son serviteur. Serge Mouret revient Ă la mĂ©moire et Ă son sacerdoce, et abandonne Albine, qui se laisse mourir, au milieu des roses. âą Son Excellence EugĂšne Rougon 1876 EugĂšne Rougon est un des trois fils de Pierre Rougon et FĂ©licitĂ© Puech, avec Aristide et Pascal. InstallĂ© Ă Paris dĂšs avant le coup dâEtat et la conquĂȘte de Plassans » par les bonapartistes, il fait une carriĂšre politique. Il est devenu prĂ©sident du Conseil dâEtat, et principal exĂ©cutant de la politique impĂ©riale. Les intrigues dâune femme, Clorinde Balbi, sĂ©ductrice et aventuriĂšre, liĂ©e Ă un rival dâEugĂšne, Ă©loignent momentanĂ©ment celui-ci du pouvoir. Mais au lendemain de lâattentat dâOrsini en 1858, EugĂšne Rougon est rappelĂ© au gouvernement, pour dirier une rĂ©pression brutale et massive, aidĂ© dâune bande de séïdes et dâobligĂ©s. A la fin du roman, il nâen prendra pas moins le virage de lâempire libĂ©ral, fondant son triomphe sur lâopportunisme. âą LâAssommoir 1877 Zola revient Ă la seconde branche de la famille des Rougon-Macquart. Gervaise Macquart, fille dâAntoine Macquart voir La Fortune des Rougon, blanchisseuse, est abandonnĂ©e, dans un hĂŽtel du quartier populaire de la Chapelle, par son amant Lantier. Elle reste seule avec ses deux petits garçons, Etienne et Claude le futur peintre, que le lecteur a dĂ©jĂ rencontrĂ© dans Le Ventre de Paris. Un ouvrier zingueur, Coupeau, devient amoureux dâelle et lâĂ©pouse. Ils ont une fille, Anna, dite Nana. Gervaise ouvre une boutique de blanchisserie, rue de la Goutte-dâor, et conquiert, Ă force de travail, un peu dâaisance. Mais Coupeau tombe dâun toit et se met Ă boire, au cabaret de lâAssommoir. Le couple, aprĂšs une derniĂšre fĂȘte partagĂ©e avec les proches voisins pour lâanniversaire de Gervaise, retourne Ă la misĂšre. Lantier a rĂ©apparu et a fait de nouveau de Gervaise sa maĂźtresse, avant de la rĂ©duire Ă lâĂ©tat de domestique misĂ©rable et humiliĂ©e. Nana se dĂ©bauche. Coupeau, emportĂ© par lâalcoolisme, meurt Ă lâhĂŽpital. Gervaise, Ă©puisĂ©e, affamĂ©e, le suivra de peu dans la mort. Une page dâamour 1878 HĂ©lĂšne Mouret, fille dâUrsule Macquart soeur dâAntoine et du chapelier Mouret, est la soeur de François Mouret La ConquĂȘte de Plassans et de SilvĂšre Mouret La Fortune des Rougon. Veuve de Grandjean, elle demeure Ă Passy, avec sa fille Jeanne, de santĂ© trĂšs fragile. Un vieil ami de famille et son frĂšre, un prĂȘtre, lui rendent rĂ©guliĂšrement visite. Un mĂ©decin du quartier, le docteur Deberle, soigne Jeanne, quâil a sauvĂ©e dâune crise trĂšs grave. SĂ©duisant et sĂ©ducteur, il sâĂ©prend dâHĂ©lĂšne, que par ailleurs son Ă©pouse reçoit. Il nâa de cesse dâobtenir un rendez- vous de la jeune femme. Mais tandis quâelle devient la maĂźtresse de Deberle, pour une unique rencontre, Jeanne, restĂ©e seule, en proie Ă la jalousie, se laisse tremper par un orage. Elle en mourra, dĂ©chirant la page dâamour» de sa mĂšre qui, dĂ©semparĂ©e et dĂ©sespĂ©rĂ©e, se laissera convaincre par le prĂȘtre dâĂ©pouser le vieil ami de la famille, et partira avec ce dernier pour Marseille. âąNana 1880 Nana est la fille de Gervaise Macquart et de Coupeau LâAssommoir. InitiĂ©e trĂšs tĂŽt Ă la dĂ©bauche, elle suscite le dĂ©sir des hommes par sa beautĂ© plantureuse et facile. Elle sâexhibe sur les scĂšnes dâopĂ©rettes bouffonnes et mĂšne parallĂšlement une carriĂšre de cocotte ». Entretenue par le comte Muffat, elle le trompe avec des camarades de coulisses. Elle conduit au dĂ©sespoir et Ă la dĂ©chĂ©ance tous les hommes qui la dĂ©sirent, et quâelle bafoue les uns aprĂšs les autres lâun tente de se tuer dans lâappartement oĂč elle le reçoit, lâautre disparaĂźt dans lâincendie volontaire de son Ă©curie de courses. Le comte Muffat accepte pour elle toutes les humiliations. Mais elle a trop prĂ©jugĂ© de son attrait. Son Ă©toile scĂ©nique et amoureuse pĂąlit. Elle finira misĂ©rablement, mourant de la petite vĂ©role le jour de la dĂ©claration de guerre Ă la Prusse. âą Pot-Bouille 1882 Octave Mouret, fils aĂźnĂ© de François et Marthe Mouret La ConquĂȘte de Plassans est venu faire fortune Ă Paris. Il sâest logĂ© dans un immeuble de la rue de Choiseul, au cĆur du Paris commerçant. Il fait connaissance avec les familles qui habitent les diffĂ©rents Ă©tages de lâimmeuble, en bourgeois cossus ou appauvris. Il surprend les secrets de leurs affaires et de leur intimitĂ©, et il sĂ©duit les femmes et les filles. Câest la marmite â la pot-bouille », selon un terme populaire dâĂ©poque â des mariages arrangĂ©s, des captations dâhĂ©ritage, des adultĂšres et des amours ancillaires. Du haut en bas de lâimmeuble, les bonnes commentent lâenvers de la respectabilitĂ© de leurs maĂźtres. Octave Mouret Ă©pouse Mme HĂ©douin, une veuve propriĂ©taire dâun magasin de nouveautĂ©s. Câest le dĂ©but de son ascension vers le succĂšs et la richesse. âąAu bonheur des dames1883 Octave Mouret Pot-Bouille est devenu veuf de Caroline HĂ©douin. Le voilĂ Ă la tĂȘte du magasin de nouveautĂ©s dont elle Ă©tait propriĂ©taire, Au Bonheur des Dames ». Une jeune fille arrivĂ©e de province, Denise Baudu, y est engagĂ©e comme vendeuse, et connaĂźt la dure condition du calicot », au bas de la hiĂ©rarchie du magasin, tandis que Octave Mouret transforme celui-ci en temple moderne et colossal du grand commerce, en spĂ©culant sur la passion des femmes pour les Ă©toffes et les modes. Or, il remarque Denise et sâĂ©prend dâelle. Mais celle-ci, Ă la diffĂ©rence des autres femmes, lui rĂ©siste. Toute sa fortune ne peut rien contre la vertu de la jeune fille, qui se fait aimer de lui sans lui cĂ©der. Elle obtient de lui quâil amĂ©liore les conditions de travail de son personnel et finalement accepte de lâĂ©pouser, comme dans les contes anciens les bergĂšres Ă©pousaient les fils des rois. âąLa Joie de vivre 1884 Pauline Quenu, fille de Lisa Macquart, la charcutiĂšre du Ventre de Paris, est devenue orpheline Ă dix ans. Elle est recueillie par les Chanteau, qui sont retirĂ©s dans un petit village de pĂȘcheurs de Normandie, au bord de la mer. Charitable pour tous, elle secourt toutes les misĂšres et les douleurs des pauvres gens qui lâentourent. Le fils Chanteau, Lazare, est un garçon de faible caractĂšre, qui fait se succĂ©der les projets inaboutis. Pauline, qui lâaime, alors que lui ne la considĂšre que comme une jeune et bonne camarade, et va en Ă©pouser une autre, sacrifie la fortune dont elle est hĂ©ritiĂšre pour lâaider dans ses entreprises illusoires. Mme Chanteau meurt dâune maladie de cĆur tandis que son mari souffre atrocement de la goutte. La femme de Lazare meurt en couches. La servante se pend... A toutes ces misĂšres et ces absurditĂ©s de lâexistence, Pauline, bonne et sereine, oppose, en dĂ©pit de tout, sa confiance dans la vie. âą Germinal1885 Ătienne Lantier, fils de Gervaise Macquart et de son amant Lantier L Assommoir, quitte un atelier des chemins de fer, Ă Lille, et devient ouvrier mineur aux mines de Montsou, un site imaginaire du nord de la France. Sous la conduite du chef dâĂ©quipe, Maheu, il apprend son nouveau mĂ©tier. Avec les Maheu, il connaĂźt la misĂšre et la rĂ©volte. Mais il sâinitie Ă la lutte sociale et politique. Il aime Catherine, la fille de Maheu et de la Maheude, mais Catherine appartient Ă Chaval. Lantier devient le leader dâune grĂšve qui, sous lâeffet dc lâexaspĂ©ration, dĂ©gĂ©nĂšre en manifestations violentes et que lâarmĂ©e rĂ©prime dans le sang. Chaval a trahi ses compagnons. Maheu meurt sous les balles. Le nihiliste Souvarine sabote le puits de mine. Etienne Lantier, isolĂ© au fond, avec Chaval et Catherine, tue Chaval. Catherine meurt dâĂ©puisement aprĂšs sâĂȘtre donnĂ©e Ă lui. Etienne, seul survivant de la catastrophe, quitte lâunivers de la mine pour Paris. âąLâĆuvre 1886 Claude Lantier, fils de Gervaise Macquait et dâAuguste Lantier LâAssommoir, est un peintre exigeant, jamais satisfait de son art. Il appartient Ă une gĂ©nĂ©ration de jeunes peintres qui veulent ouvrir leurs toiles Ă la nature et aux sujets modernes et les baigner de lumiĂšre et de couleurs. Il recueille une jeune fille, Christine, qui devient son modĂšle et sa maĂźtresse. De son tableau intitulĂ© Plein air, qui fait scandale au Salon, va naĂźtre une nouvelle Ă©cole. Mais, malgrĂ© lâamour de Christine, la complicitĂ© de ses camarades â parmi lesquels lâĂ©crivain Sandoz â, les villĂ©giatures Ă Bennecourt sur les bords de la Seine, les stations sur les ponts devant le paysage parisien, il se laisse pĂ©nĂ©trer par le doute. Le portrait de son enfant mort suscite lâindiffĂ©rence. Il se pend devant le tableau visionnaire dâune femme nue, quâ il nâa pas rĂ©ussi Ă porter au point de perfection dont il rĂȘvait. âąLa Terre 1887 Jean Macquart, fils dâAntoine Macquart La Fortune des Rougon et frĂšre de Gervaise LâAssommoir, est valet de ferme en Beauce. Il Ă©pouse Françoise Mouche, dont la sĆur Lise est la femme de Butcau. Le pĂšre de celui-ci, le vieux Fouan, a donnĂ© ses terres Ă ses enfants, en Ă©change dâune pension. Mais sous prĂ©texte que lâautre fils du vieux paysan, surnommĂ© JĂ©sus-Christ, boit sa part dâhĂ©ritage, Buteau ne veut rien verser Ă son pĂšre. Il lorgne dâautre part lâhĂ©ritage de sa femme Lise et de sa belle-sĆur Françoise. La grossesse de celle-ci, qui lui ferait perdre une part dĂ©s biens des deux sĆurs, lâenrage. Il viole et blesse mortellement Françoise, avec la complicitĂ© dc Lise, et accapare aussi le bien de Mouche. Fouan, dĂ©pouillĂ© par ses fils, a Ă©tĂ© le tĂ©moin du meurtre il est assassinĂ© Ă son tour par les Buteau. * Le RĂȘve 1888 AngĂ©lique, fille non reconnue de Sidonie Rougon la soeur dâEugĂšne et dâAristide Rougon, voir La Fortune des Rougon, La CurĂ©e, a Ă©tĂ© recueillie par les Hobert, un couple de brodeurs qui vit Ă lâombre de la cathĂ©drale de Beaumont, une ville imaginaire au nord de Paris. Elle grandit lĂ , passionnĂ©e par La LĂ©gende dorĂ©e, qui raconte le martyre et lâĂ©lĂ©vation des saints et des saintes. LâarchevĂȘque, Mgr de Hautecoeur, a eu autrefois un fils, FĂ©licien, avant dâentrer dans les ordres Ă la suite de son veuvage. Le jeune homme restaure un vitrail reprĂ©sentant saint Georges, sous les yeux Ă©merveillĂ©s dâAngĂ©lique, qui confond la lĂ©gende et la vie, le rĂȘve» et le rĂ©el. Les deux jeunes gens sâaiment. AprĂšs une maladie qui a failli emporter AngĂ©lique, Mgr de Hautecoeur consent Ă lâunion de FĂ©licien et de la jeune fille. Mais AngĂ©lique meurt au moment mĂȘme dc ses noces, sur le seuil dc lâĂ©glise. La BĂȘte humaine 1890 Jacques Lantier, fils de Gervaise Macquart, frĂšre dâEtienne et de Claude, et demi-frĂšre de Nana, est mĂ©canicien de chemin dc fer sur la ligne Paris-Le Havre. Un jour de repos, sur le bord de la voie, il est tĂ©moin de lâassassinat du prĂ©sident Grandmorin dans un wagon, tuĂ© par le sous-chef de la gare du Havre, Roubaud, dont la femme SĂ©verine a Ă©tĂ© sĂ©duite trĂšs jeune par Grandmorin. Jacques devient lâamant de SĂ©verine. Mais il porte en lui, par une hĂ©rĂ©ditĂ© mauvaise, lâinstinct de meurtre, Il tue SĂ©verine dans un moment de folie. LâenquĂȘte erronĂ©e du juge Denizet conclut pour les deux meurtres Ă la culpabilitĂ© dâun pauvre diable, Cabuche, innocent qui paie pour les coupables. Cependant, Jacques, qui a nouĂ© une liaison avec la maĂźtresse de son chauffeur, Pecqueux, est pris Ă partie par celui-ci sur la machine la Lison en pleine vitesse. Les deux hommes roulent sous les roues, tandis que le train fou emporte une cargaison de soldats vers la guerre. LâArgent 1891 Aristide Saccard La CurĂ©e rĂ©apparaĂźt ici. AprĂšs avoir vendu son hĂŽtel particulier du parc Monceau, il sâest tournĂ© vers la spĂ©culation boursiĂšre. Il crĂ©e la Banque Universelle, qui draine les fonds des petits bourgeois catholiques et colonialistes rĂȘvant de rechristianiser le Proche-Orient. Les cours sâenvolent. Mais le succĂšs de Saccard irrite son rival, le banquier Gundermann, AprĂšs une pĂ©riode dâexpansion et de prospĂ©ritĂ© artificielles, entretenue par le gĂ©nie spĂ©culatif et publicitaire de Saccard, le cours des titres, qui a subi une hausse factice, sâeffondre, dans une dĂ©bĂącle amplifiĂ©e par les manĆuvres financiĂšres de Gundermann. Aristide Saccard, qui a ruinĂ© ses actionnaires et ses propres espoirs de fortune, sâexile. âąLa DĂ©bĂącle 1892 Câest le roman de la guerre de 1870 contre la Prusse, de la dĂ©faite de Sedan et de la Commune mars-mai 1871. Le roman se compose de trois parties qui racontent successivement la marche Ă©puisante de lâarmĂ©e conduite par le marĂ©chal de Mac-Mahon, de Reims Ă Sedan, en aoĂ»t 1870, la bataille dĂ©sastreuse de Sedan 2 septembre 1870, et les semaines du siĂšge de Paris et de la Commune, sâachevant sur la reprise de Paris par lâarmĂ©e de Versailles, dans une guerre civile atroce. Jean Macquart La Terre et Maurice Levasseur sont les deux principaux personnages. Maurice sauve la vie de Jean sur le champ de bataille de Sedan, puis la dĂ©faite les sĂ©pare. Tandis que Maurice sâengage dans les rangs des communards, Jean reste parmi les Versaillais. Pendant la Semaine sanglante », Maurice meurt sur les barricades, tuĂ© par un adversaire qui ne lâa pas reconnu, Jean. Le Docteur Pascal 1893 Pascal Rougon, mĂ©decin frĂšre dâEugĂšne et dâAristide La CurĂ©e, Son Excellence EugĂšne Rougon, LâArgent, qui a soignĂ© son neveu Serge Mouret La Faute de lâabbĂ© Mouret, vit dans la propriĂ©tĂ© de la Souleiade, Ă Plassans, entre sa niĂšce Clotilde fille dâAristide Rougon et sa servante Martine. Il Ă©tudie lâhĂ©rĂ©ditĂ©, en prenant pour champ dâanalyse sa propre famille il a consacrĂ© un dossier Ă chacun de ses membres, suscitant ainsi lâirritation et lâinquiĂ©tude de sa mĂšre, FĂ©licitĂ© Rougon, qui rĂ©ussit Ă brĂ»ler tous ces papiers. Clotilde voue Ă son oncle Pascal une admiration et une affection sans limites, tout en discutant ses positions agnostiques. Pascal se laisse gagner par un amour oĂč les sens trouvent leurs droits. Mais il meurt le jour mĂȘme oĂč Clotilde lui annonce la naissance prochaine de leur enfant celui- ci, peut-ĂȘtre, rĂ©gĂ©nĂ©rera la famille des Rougon-Macquart.
Toutesecouée par le souvenir des souffrances 10 de sa vie, que ce lieu venait de réveiller en elle, elle pleura son cher SilvÚre. Elle seule était coupable ; si elle n'avait pas jadis troué la muraille, SilvÚre ne serait point dans ce coin perdu, aux pieds d'une fille, à se griser d'un bonheur qui irrite la mort et la rend jalouse
RĂSUMĂ PAR ZOLA Ce roman sert dâintroduction Ă toute lâĆuvre. Il montre certains membres de la famille dont je veux Ă©crire lâhistoire, au dĂ©but de leur carriĂšre, fondant leur fortune sur le coup dâĂtat, comptant sur lâEmpire quâils prĂ©voient pour contenter leurs Ă©pisode a surtout quatre grandes figures qui ne reparaĂźtront plus dans les autres rĂ©cits lâaĂŻeule, Tante Dide, la souche dont sont issus les principaux personnages de la sĂ©rie ; ses deux fils, lâun lĂ©gitime, Pierre Rougon, lâautre illĂ©gitime, Antoine Machard, et lâun de ses petits fils, est la haute personnification dâun tempĂ©rament, dâun Ă©tat physiologique particulier se propageant et se distribuant dans toute une famille. Les trois autres hĂ©ros, outre leurs caractĂšres hĂ©rĂ©ditaires, offrent trois Ă©tats de lâidĂ©e politique Pierre Rougon est le conservateur qui cherche surtout Ă tirer des Ă©vĂ©nements un profit personnel et qui ne recule devant aucun moyen pour fonder sa fortune et celle de ses enfants sur le nouvel Empire. Antoine Machard est le fainĂ©ant, lâenvieux que sa paresse jalouse et impuissante a jetĂ© dans une fausse et honteuse dĂ©mocratie. SilvĂšre, au contraire, lâĂ©nergique enfant de dix-sept ans, la belle et ardente figure de tous les enthousiasmes de la jeunesse, est lâĂąme mĂȘme de la jeune RĂ©publique, lâĂąme de lâamour et de la plierai le cadre historique Ă ma fantaisie, mais tous les faits que je grouperai seront pris dans lâhistoire livres de TĂ©not et de Maquant, journaux de lâĂ©poque, etc.Je prendrai Ă la trĂšs curieuse insurrection du Var ses dĂ©tails les plus caractĂ©ristiques, et je mâen servirai selon les besoins de mon rĂ©cit. »Projet transmis par Zola Ă lâĂ©diteur Lacroix fin 1868 ou dĂ©but 1869. NAF 10303, f° 37-38. RĂSUMĂ DANS LA CONQUĂTE DE PLASSANS Oh ! je les connais sur le bout du doigt, les Rougon ; je les ai suivis. Ce sont des gens trĂšs forts. Ils avaient une rage dâappĂ©tits Ă jouer du couteau au coin dâun bois. Le coup dâĂtat les a aidĂ©s Ă satisfaire un rĂȘve de jouissances qui les torturait depuis quarante ans. Aussi quelle gloutonnerie, quelle indigestion de bonnes choses !⊠Tenez, cette maison quâils habitent aujourdâhui appartenait alors Ă un M. Peirotte, receveur particulier, qui fut tuĂ© Ă lâaffaire de Sainte-Roure, lors de lâinsurrection de 51. Oui, ma foi ! ils ont eu toutes les chances une balle Ă©garĂ©e les a dĂ©barrassĂ©s de cet homme gĂȘnant, dont ils ont hĂ©rité⊠Eh bien ! entre la maison et la charge du receveur, FĂ©licitĂ© aurait certainement choisi la maison. Elle la couvait des yeux depuis prĂšs de dix ans, prise dâune envie furieuse de femme grosse, se rendant malade aÌ regarder les rideaux riches qui pendaient derriĂšre les glaces des fenĂȘtres. CâĂ©taient ses Tuileries, Ă elle, selon le mot qui courut Ă Plassans, aprĂšs le 2 DĂ©cembre.â Mais oĂč ont-ils pris lâargent pour acheter la maison ?â Ah ! ceci, mon brave, câest la bouteille Ă lâencre⊠Leur fils EugĂšne, celui qui a fait Ă Paris une fortune politique si Ă©tonnante, dĂ©putĂ©, ministre, conseiller familier des Tuileries, obtint facilement une recette particuliĂšre et la croix pour son pĂšre, qui avait jouĂ© ici une bien jolie farce. Quant Ă la maison, elle aura Ă©tĂ© payĂ©e Ă lâaide dâarrangements. Ils auront empruntĂ© Ă quelque banquier⊠En tout cas, aujourdâhui, ils sont riches, ils tripotent, ils rattrapent le temps perdu. Jâimagine que leur fils est restĂ© en correspondance avec eux, car ils nâont pas encore coMmis une seule bĂȘtise. »La ConquĂȘte de Plassans, chapitre VI. RĂSUMĂ Chapitre I. Deux enfants amoureux sortent un soir, vers neuf heures, de la petite ville de Rolleboise. La soirĂ©e de dĂ©cembre est froide, mais le temps est sec, et la lune luit largement. SilvĂšre a dix-sept ans, Miette vont souvent promener ainsi sur la grande route leurs amours naissantes, sâencapuchonnent, se cachant dans lâombre des murailles pour Ă©viter les yeux jaloux de la soir-lĂ , ils sâavancent au loin dans la campagne, sâoubliant aux bras lâun de lâautre. Conversation, sensations des deux enfants amoureux, seuls dans la grande paix du voilĂ que, tout Ă coup, ils entendent devant eux un bruit de chants qui sâapproche formidable, un roulement pressĂ© de pas qui semble annoncer tout un peuple en marche. BientĂŽt ils aperçoivent, venant Ă eux, une bande dâhommes armĂ©s de fusils, de faux, de bĂątons. Câest un corps dâinsurgĂ©s qui marche sur Rolleboise. Pendant la journĂ©e la nouvelle du coup dâĂtat est arrivĂ©e et les campagnes viennent de se soulever. SilvĂšre, qui est depuis quelques mois de la sociĂ©tĂ© secrĂšte des Montagnards, se joint Ă la bande et Miette elle-mĂȘme, fille dâun condamnĂ© politique contumace, prend le drapeau et marche au milieu des II. Rolleboise. Situation des esprits, tableau dâune petite ville de province au moment du coup dâ maire, le juge de paix, le receveur des contributions, gens faibles et tremblants, penchent pourtant un peu vers lâidĂ©e face dâeux sâest formĂ© un groupe compact de lĂ©gitimistes, dâorlĂ©anistes et de bonapartistes, qui travaillent Ă la rĂ©action. Ă la tĂȘte de ce groupe se trouve Pierre Rougon, ancien nĂ©gociant qui nâa jamais fait de brillantes affaires et qui vit assez femme, dĂ©vorĂ©e dâambition, exaspĂ©rĂ©e de ne pouvoir contenter ses vanitĂ©s bourgeoises, est le ressort secret qui le pousse et le ont eu cinq enfants, trois fils et deux filles, pour lâĂ©ducation desquels ils se sont Ă peu prĂšs ruinĂ©s, par orgueil dâabord, puis avec lâespĂ©rance que les succĂšs de ces enfants aideraient plus tard Ă leur propre fortune. Mais cette espĂ©rance ne sâest pas rĂ©alisĂ©e. Toute la famille vĂ©gĂ©tait lors de la rĂ©volution de nâaurai pas Ă parler des filles qui se sont mariĂ©es au-dehors. Sur les trois garçons, deux sont restĂ©s Ă Rolleboise, Pascal, qui est mĂ©decin, et Aristide, vĂ©ritable chevalier dâindustrie, le nez au vent, flairant lâoccasion de faire une fortune rapide ; ces deux personnages se mĂȘlent comme comparses Ă lâaction du roman. Quant au troisiĂšme fils, EugĂšne, il a couru Ă Paris, dĂšs la prĂ©sidence du prince Louis-Bonaparte, sentant que le moment Ă©tait bon pour les hommes actifs et peu scrupuleux ; câest un garçon de talent que la province a Ă©touffĂ© jusque-lĂ et qui devine que son heure est Pierre Rougon se trouve Ă la tĂȘte du groupe de rĂ©actionnaires de Rolleboise, il le doit Ă son fils EugĂšne, qui rend Ă Paris des services au prince-prĂ©sident et qui dirige de loin la conduite de son pĂšre. Câest ainsi quâil peut lâavertir quelques jours avant le coup dâĂtat auquel il travaille lui-mĂȘme. Pierre Rougon veut se rendre utile autant que possible au prochain Empire, sachant quâil sera rĂ©compensĂ©. Il se contente de convoiter pour le moment la place de receveur des et ses amis cherchent donc Ă organiser la dĂ©fense en vue des troubles que pourrait soulever Ă Rolleboise le coup dâĂtat. Ils doutent des autoritĂ©s. Malheureusement, le coup dâĂtat a lieu trop tĂŽt. Surpris par la nouvelle des Ă©vĂ©nements de Paris, Pierre Rougon nâa que le temps de dĂ©cider avec ses amis quâil leur faut avant tout se cacher, sâils veulent profiter plus tard des faits ; ils craignent dâĂȘtre arrĂȘtĂ©s dĂšs le dĂ©but de lâinsurrection quâils savent imminente. Pierre Rougon se rĂ©fugie en hĂąte chez sa mĂšre, tante Dide, comme on la nomme dans le III. Tante Dide est une ancienne paysanne qui a eu Pierre Rougon dâun mari mort deux ans aprĂšs la naissance de cet elle a pris un amant, qui lâa rendue mĂšre de deux autres enfants, un fils et une fille ; la fille est morte en laissant deux garçons, SilvĂšre et un autre enfant qui ne paraĂźt pas dans le roman ; le fils Antoine Machard a fort mal tournĂ©. Paresseux, ivrogne, Antoine sâest mariĂ©, comptant se faire nourrir par sa femme et ses enfants ; les enfants quâil a eus se sont sauvĂ©s ; sa femme seule est restĂ©e, lui servant de gagne-pain et de souffre-douleur. Il habite un faubourg de Rolleboise, irritĂ© de sa misĂšre volontaire et mĂ©ritĂ©e, se jetant dans le communisme le plus intĂ©ressĂ©. Il hait surtout son frĂšre Pierre Rougon, ne tarissant pas de rĂ©criminations contre sa position de fils lĂ©gitime ; il le hait pour les quelques sous quâil a su amasser, il le hait encore pour ses enfants qui sont des messieurs, lorsque les siens ne sont que des se promet-il une belle vengeance, le jour oĂč la RĂ©publique â pour lui les coups de fusil et le pillage â est de la sociĂ©tĂ© secrĂšte des Montagnards, il attend avec impatience la lutte que tous sentent prochaine. DĂšs le soir du jour oĂč est arrivĂ©e la nouvelle du coup dâĂtat â pendant que SilvĂšre et Miette rencontrent la bande dâinsurgĂ©s, pendant que Pierre Rougon va se rĂ©fugier chez sa mĂšre, tante Dide â, Antoine Machard, Ă la tĂȘte de quelques ouvriers de Rolleboise, parcourt les rues de la petite ville, appelant le peuple aux armes et parlant dâarrĂȘter les rĂ©actionnaires va lui-mĂȘme arrĂȘter Pierre Rougon, mais il trouve la maison IV. EntrĂ©e Ă Rolleboise de la bande des insurgĂ©s marchant sur au premier plan, portant le drapeau, et SilvĂšre Ă son cĂŽtĂ©. Natures enthousiastes du midi. Tout ce chapitre sera rempli de curieux dĂ©tails historiques occupation de la ville ; arrestation des autoritĂ©s qui, bien que penchant pour la RĂ©publique, nâosent se joindre Ă lâinsurrection ; courte lutte avec les gendarmes que lâon finit par dĂ©sarmer. SilvĂšre aide Ă ce dĂ©sarmement, et sans le vouloir, en arrachant un fusil des mains dâun gendarme, il blesse ce gendarme Ă lâĆil. Les fils Rougon, Pascal et Aristide, le mĂ©decin et le chercheur de fortune, sont mĂȘlĂ©s aux faits. Quand la lutte est terminĂ©e, pendant que les insurgĂ©s prennent quelques repos avant de continuer leur marche, SilvĂšre court chez sa grand-mĂšre tante Dide, pour lui annoncer son dĂ©part. Il vit chez la vieille femme qui lâa recueilli Ă la mort de sa mĂšre. Il y arrive, les mains teintes du sang du gendarme, et y trouve son oncle Pierre Rougon, qui sây est cachĂ©. ScĂšne entre tante Dide, Pierre Rougon et SilvĂšre, dĂ©veloppant le caractĂšre de chaque V. Tante Dide a quatre-vingt-un ans. Pauvre, vieille, elle porte le poids de ses fautes. Elle est frappĂ©e par ses enfants, par Antoine Machard qui lui reproche sa naissance, par Pierre Rougon qui lui sert une petite rente comme une aumĂŽne. Câest pour ne pas vivre seule au monde quâelle a pris SilvĂšre avec elle. Lâenfant travaille dans une Ă©tude dâavouĂ© et ne lui coĂ»te rien. Dâailleurs si tante Dide sâest attachĂ©e Ă SilvĂšre comme au dernier des siens qui lâaime encore, SilvĂšre adore sa grand-mĂšre qui a soulagĂ© ses souffrances dâenfant. RĂ©cit de cette vie en commun dâune vieille femme et du jeune garçon, dans une petite maison de Dide, qui compte des fous dans son ascendance, est elle-mĂȘme comme folle par moments une terrible maladie nerveuse la secoue, lui donne presque des crises dâĂ©pilepsie. SilvĂšre pendant ses accĂšs lâa toujours veillĂ©e avec une sollicitude effrayĂ©e. Il est bien son petit-fils par les ardent, il a des enthousiasmes qui ressemblent Ă des crises de folie gĂ©nĂ©reuse. Tout ce chapitre est consacrĂ© au rĂ©cit de lâenfance de SilvĂšre, aux cĂŽtĂ©s de tante dâhĂ©rĂ©ditĂ©, drame intime et profond entre cette vieille femme et ce jeune VI. Amours de SilvĂšre et de Miette. RĂ©cit rĂ©trospectif de la liaison de ce garçon de dix-sept ans avec cette jeune fille de quinze jetĂ©e dans le sombre drame de lâinsurrection. Puis lâamour de Miette conduit SilvĂšre Ă lâamour de la libertĂ©. Bien que nâĂ©tant jamais allĂ© au collĂšge, lâenfant a une demi-instruction quâil sâest faite lui-mĂȘme. Il trouve un tome dĂ©pareillĂ© des Grands Hommes de Plutarque, et sâenthousiasme pour la RĂ©publique. Câest Ă cette Ă©poque que son oncle lâa fait entrer dans la sociĂ©tĂ© secrĂšte des VII. Le corps des insurgĂ©s sâĂ©loigne de Rolleboise au milieu de la nuit. SilvĂšre et Miette se remettent en marche. Antoine Machard, qui ne se soucie guĂšre dâaller faire le coup de feu, a demandĂ© le commandement des quelques hommes que les rĂ©publicains laissent derriĂšre eux, pour garder la bande insurrectionnelle a amenĂ© Ă sa suite le maire, le juge de paix, le receveur des contributions, tous les fonctionnaires faits prisonniers ; la ville est tranquille et, dĂšs que le jour vient, Antoine croit pouvoir se remettre Ă chercher son frĂšre et ceux dont il prĂ©tend avoir Ă se plaindre, pour les Ă©craser de sa nouvelle puissance. Mais pendant quâil sâĂ©loigne de ses hommes, les gendarmes qui se sont barricadĂ©s dans la gendarmerie et qui ont rĂ©ussi Ă se procurer de nouvelles armes, font une sortie, arrĂȘtent les rĂ©publicains et parviennent mĂȘme Ă mettre la main sur ne parlent rien moins que de le fusiller, lorsque tante Dide, qui est allĂ©e accompagner SilvĂšre, aperçoit en rentrant dans la ville son fils Antoine entre les mains des gendarmes court chercher Pierre Rougon toujours cachĂ© chez elle et le supplie de venir sauver son commence par se faire rendre un compte exact de la situation de la ville et, lorsquâil sait que le moment quâil attendait est venu, il consent Ă se montrer. Il dĂ©livre son frĂšre des mains des gendarmes et le fait conduire en fin de chapitre est pour mettre en prĂ©sence tante Dide et ses deux fils, Pierre Rougon et Antoine Machard. ScĂšne entre ces trois VIII. Les insurgĂ©s ayant emmenĂ© les autoritĂ©s, Rolleboise se trouve au pouvoir dâun groupe de rĂ©actionnaires qui cherchent Ă y organiser la dĂ©fense dans le cas oĂč de nouvelles bandes se prĂ©senteraient. Pierre Rougon, qui a attendu prudemment jusque lĂ , sent que lâheure de faire du zĂšle est venue. Il accepte le mandat de maire provisoire, il fait fermer les portes de la et ses amis ne sont cependant pas sans crainte ils ignorent encore les rĂ©sultats du coup dâĂtat Ă Paris, ils on une sourde peur de se mettre au service dâune cause peut-ĂȘtre dĂ©jĂ lâanxiĂ©tĂ© de cette petite ville, de ces gens intĂ©ressĂ©s, isolĂ©s au milieu dâune contrĂ©e en insurrection et pĂąlissant Ă la pensĂ©e de se compromettre que veut Pierre Rougon, câest avant tout servir une cause triomphante. En se dĂ©clarant franchement pour le coup dâĂtat, il joue toute sa fortune sur une seule il nâoserait jamais se dĂ©clarer si nettement si sa femme ne le poussait. Ătude de quelques bourgeois de province, paisibles et poltrons, mĂȘlĂ©s Ă cette crise civile. RĂ©cit des deux journĂ©es que Rolleboise passe en plein pays rĂ©voltĂ©, fermĂ© comme une citadelle, sans nouvelles du dehors. Les rĂ©actionnaires voient du haut des murs passer dans la campagne des bandes insurrectionnelles, et ils ne respirent que lorsque ces bandes se retirent aprĂšs avoir rĂŽdĂ© autour de Rolleboise quâils dĂ©sespĂšrent sans doute de prendre dâ suent la peur, tous se disent quâils sont perdus si le prince Louis Bonaparte nâa pas rĂ©ussi Ă Paris. Enfin leurs inquiĂ©tudes cessent. Pierre Rougon reçoit une lettre de son fils EugĂšne qui lui apprend la victoire du sâen faut que les rĂ©actionnaires de Rolleboise nâ et insolence de ces messieurs qui, ne tremblant plus et voyant quâils ont rĂ©ussi Ă se mettre du parti le plus fort, font du courage Ă bon marchĂ©. Pierre Rougon est comme transfigurĂ©. Il a, sur le conseil de sa femme, tenu secrĂšte la lettre de son fils pendant la premiĂšre journĂ©e et a pu Ă©tonner ainsi tout Rolleboise par son Ă©nergie. Le bruit courait que le prince-prĂ©sident Ă©tait internĂ© Ă Vincennes, et Pierre, se gardant de dĂ©mentir ce bruit, jouait au dĂ©vouement Ă toute Ă©preuve et parlait de mourir pour la cause quâon disait perdue. Son fils Aristide, qui depuis le commencement de la lutte est trĂšs inquiet de savoir quel parti lâemportera pour embrasser ce parti au plus vite, apprend le triomphe du coup dâĂtat et se hĂąte dâimiter son pĂšre. Vers la fin du chapitre le prĂ©fet du dĂ©partement se prĂ©sente Ă la porte de Rolleboise accompagnĂ© dâun corps de troupes, que commande un colonel, et qui marche contre les insurgĂ©s. Le prĂ©fet fĂ©licite Pierre de son Ă©nergie et lui promet que sa belle conduite ne restera pas sans lui dit de continuer Ă administrer la ville jusquâĂ ce que lâinsurrection soit Ă©touffĂ©e ; il fait afficher plusieurs dĂ©crets et sâĂ©loigne avec la troupe Ă la recherche des IX. Revenir en arriĂšre et prendre la bande des insurgĂ©s Ă sa sortie de dans la nuit. Curieux dĂ©tails historiques. Les villages prennent les armes. Au loin, dans le creux des vallons, sur les pentes des collines, des voix chantent La Marseillaise. Et toutes les cloches des hameaux sonnent le tocsin sans relĂąche. Ces dĂ©tails ne servent dâailleurs que de cadre aux deux jeunes hĂ©ros Miette et SilvĂšre. Ăpisode de ces deux enfants enthousiastes dans cette Ă©trange scĂšne de nuit. Ils marchent cĂŽte Ă cĂŽte. BientĂŽt Miette est lasse. SilvĂšre la porte, lâaide Ă traverser un cours dâ ils sâarrĂȘtent un instant seuls, perdus dans la campagne noire oĂč tinte sans cesse le tocsin. Quand ils rejoignent les insurgĂ©s, le jour se chapitre suit pas Ă pas les impressions des deux jeunes amants enthousiastes dâamour et de X. Les insurgĂ©s, aprĂšs plusieurs marches et contremarches, se sont portĂ©s dans la petite ville dâ historiques. Peu Ă peu lâenthousiasme des paysans bruits alarmants se est paisible ; les insurgĂ©s se croient trahis ; ils sont seuls en France Ă protester par les armes. La nouvelle du succĂšs du coup dâĂtat Ă Paris achĂšve de les dĂ©moraliser. Ils vont se dĂ©bander quand la troupe se prĂ©sente. Attaque imprĂ©vue, et massacre des insurgĂ©s. Plusieurs de leurs prisonniers eux-mĂȘmes sont tuĂ©s par les soldats qui font feu au hasard ; câest ainsi que le receveur des contributions de Rolleboise reçoit dans la bagarre une blessure mortelle historique. Mais lâĂ©pisode principal du chapitre est la mort de Miette, quâune balle perdue frappe en pleine poitrine. DĂ©sespoir de SilvĂšre, qui reste auprĂšs du corps, et que les soldats font prisonnier. Longue scĂšne de douleur. Pascal Rougon, le mĂ©decin, qui a quittĂ© Rolleboise Ă la suite des soldats, prĂ©voyant quâon aurait besoin de lui, tente de rappeler la jeune fille Ă la prononce quelques paroles et rend lâĂąme. Les soldats emmĂšnent SilvĂšre, stupide de XI. Ă Rolleboise, Pierre Rougon triomphe. Tante Dide est venue lui rappeler son frĂšre Antoine qui est en prison et qui passera par un conseil de guerre si on ne le fait pas fuir. LĂąchetĂ© dâAntoine, qui sâhumilie et qui fait bon marchĂ© de ses trouve politique de faciliter son Ă©vasion, pour que la prĂ©sence de son frĂšre dans les rangs des insurgĂ©s ne le compromette pas. Pendant quâAntoine prend la fuite, les soldats victorieux repassent par colonel qui commande la troupe a pris lâatroce mesure de faire des exemples dans les villes quâil traverse, câest-Ă -dire de fusiller Ă chaque Ă©tape deux prisonniers historique. Ă Rolleboise, au moment oĂč les soldats vont exĂ©cuter cet ordre, le gendarme que SilvĂšre a blessĂ© Ă lâĆil le reconnaĂźt et demande comme un faveur de le choisir pour victime et de le fusiller lui-mĂȘme historique.Comme les prisonniers sont liĂ©s deux Ă deux, le compagnon de SilvĂšre est trainĂ© avec lui au supplice. Ăpouvantable frayeur de ce malheureux et calme stupide de SilvĂšre, qui songe Ă Miette gendarme commence par tuer le compagnon du jeune homme, puis dâun coup de pistolet il fracasse la tĂȘte de SilvĂšre. Ce double meurtre a lieu Ă la porte de la ville, brusquement. Aristide Rougon, qui flĂąnait par lĂ , a bien vu les apprĂȘts de lâassassinat de son cousin, mais le misĂ©rable a cru bon de laisser le gendarme dĂ©barrasser sa famille de ce rejeton illĂ©gitime, de ce jeune enthousiaste qui aurait pu devenir Dide, qui est sortie de la ville Ă la nouvelle du retour des soldats, arrive juste Ă temps pour voir tomber son petit-fils. Elle a une de ces crises nerveuses qui la rendent presque folle ; elle maudit ses fils Antoine qui a poussĂ© SilvĂšre Ă la rĂ©volte et Pierre qui nâa pas su empĂȘcher lâassassinat du pauvre sâadresse Ă Pierre, qui vient justement au-devant du prĂ©fet pour le fĂ©liciter de sa victoire, et lui crie dans une exaltation prophĂ©tique Le sang de cet enfant retombera sur toute ma descendance. Je le sens Ă cette heure si jâai souffert par vous, vous souffrirez par moi, car il nâait pas un de vous dans les veines duquel je nâaie mis le malheur. » On emporte la pauvre vieille court Ă©pilogue. Tante Dide meurt quelques jours aprĂšs ; Pierre Rougon hĂ©rite de la place du receveur des contributions tuĂ© par mĂ©garde ; Antoine Machard sâest enfui en PiĂ©mont ; Aristide Rougon, dĂ©sespĂ©rant de rĂ©ussir en Province, part pour Paris, oĂč il compte sur lâappui de son frĂšre EugĂšne. »Plan de 1868-1869, publiĂ© en 1885 dans le Dictionnaire universel illustrĂ© de la France contemporaine, de Jules Lermina.
Wp7QOrB. 2c8qrjiz51.pages.dev/6362c8qrjiz51.pages.dev/412c8qrjiz51.pages.dev/1642c8qrjiz51.pages.dev/2832c8qrjiz51.pages.dev/7262c8qrjiz51.pages.dev/6052c8qrjiz51.pages.dev/4352c8qrjiz51.pages.dev/9072c8qrjiz51.pages.dev/7822c8qrjiz51.pages.dev/9132c8qrjiz51.pages.dev/692c8qrjiz51.pages.dev/4612c8qrjiz51.pages.dev/5192c8qrjiz51.pages.dev/6002c8qrjiz51.pages.dev/915
la fortune des rougon résumé par chapitre