Par Laura B. Publié le 1 août 2022 à 12h44 Bun Hay Mean - aka Chinois Marrant - revient dans la capitale avec son spectacle, "Le Monde Appartient à Ceux qui le Fabriquent". Il se produit au théâtre Marigny le 14 novembre 2022. Un one-man-show dans lequel l'humoriste se livre comme jamais. On avait beaucoup aimé ses deux premiers spectacles, La légende de Bun Hay Mean et Chinois Marrant. Après l'avoir rodé à l'été 2019 au Point Virgule et l'avoir présenté ensuite à la Nouvelle Eve, au Palais des Glaces puis à l'Européen en 2021, Bun Hay Mean est enfin de retour sur scène à Paris avec son dernier spectacle en date. Près d'un an après sa dernière parisienne, l'humoriste rejoue enfin Le Monde Appartient à Ceux qui le Fabriquent, le temps d'une représentation seulement, le lundi 14 novembre 2022, au théâtre Marigny. Comme vous l'aurez probablement deviné, dans Le Monde Appartient à Ceux qui le Fabriquent, l'humoriste qui a pour devise Don’t Worry Be Noichi ! va parler des Chinois. Mais pas seulement, bien au contraire... À lire aussiQue faire ce week-end à Paris avec les enfants, ces 20 et 21 août 2022Que faire cette semaine à Paris du 15 au 21 août 2022 Notre critique Dans son nouveau spectacle, Bun Hay Mean se livre un peu, voire même beaucoup - ce dont on n'avait pas l'habitude, sans pour autant oublier de nous faire rire. Ce one-man-show sonne un peu comme une introspection. À bientôt 40 ans, l'humoriste semble enfin s'accepter, aller mieux. Sur scène, Bun Hay Mean parle de lui, sa vie, ses cheveux, son argent, ses souvenirs de tournées précédentes. Mais il revient aussi sur ses débuts, son enfance, sa famille. Des confidences auxquelles on ne s'attendait pas. Si c'est touchant parfois, c'est toujours marrant et ne tombe jamais dans le pathos. Armé d'un micro katana, celui qui prône avant tout la liberté évoque aussi des sujets qui lui tiennent à cœur comme le racisme ordinaire, soulignant qu' "un blanc est un expatrié" et que les "Noirs, Chinois ou Arabes sont des immigrés". Bun Hay Mean a adopté un style différent, plus posé, et surtout avec un débit de paroles moins rapide qu'auparavant lorsqu'il répétait sans cesse "J'ai pas le temps". Ce seul en scène sonne comme une mise à nu - l'humoriste enlèvera d'ailleurs l'une de ses nombreuses couches de vêtements, sur une scène complètement dépouillée. Même les rideaux qui d'ordinaire cachent les côtés de la scène de l'Européen ont disparu. Néanmoins, avec ses talents d'improvisateur, Bun ne peut s'empêcher de réagir à l'actu et à la moindre chose qui se passe dans la salle. Il voit tout. En 2021, ça démangeait Bun Hay Mean de remonter sur scène si bien qu'il propose au public de poursuivre, même après la fin de son spectacle, sous forme d'une séance questions / réponses. Après avoir été privé de scène pendant de longs mois, il n'a plus envie de la quitter. Spectacle vu en juillet 2021 À noter que Bun Hay Mean sera au générique du film de Guillaume Canet Astérix et Obélix l'Empire du Milieu.